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Décolonisation
Sékou Touré : une grande figure africaine qui a séduit le monde
Au-delà de la Guinée, ce jeune président séduit vite l’Afrique et le monde par ses idées progressistes, panafricaines et révolutionnaires. Tyrannique pour certains, communiste, gauchiste, totalitaire, passionné ou charismatique, tout autant d’adjectifs qui qualifiaient ce fulgurant personnage de manière parfois excessive, qui malgré ses convictions politiques par moment contradictoires. Il n’était pas moins qu’un furieux guerrier bataillant pour le soulèvement de l’Afrique et sa renaissance post-colonialiste.
Léopold Sédar Senghor
Avec Aimé Césaire, il va créer le concept de la négritude en 1931, période très marquée par les expositions coloniales, où la France faisait montre de sa puissance civilisatrice sur le continent noir sur un fond de mépris et de négation de toute existence d'une civilisation negro-africaine. Senghor va approfondir le concept de la négritude en la définissant ainsi : «La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culturel » .
Joseph Ravoahangy : père de l’indépendance, mais modéré dépassé
Ce militant indépendantiste né en 1893 prône néanmoins la conservation d’un ordre social traditionnel ancien qu’il croit modernisable (s’inspirant avant la guerre de l’exemple japonais). Protestant, né dans une famille traditionnelle aristocrate et formé à l’école de la République, ce digne représentant des élites malgaches correspond au portrait de bon nombre de leaders modérés qui ont toujours été les premiers défenseurs des indépendances… comme eux, il fut un partisan de l’action légale, et comme eux fut mis en échec par le conservatisme colonial.
Jean-Félix Tchicaya: Un homme résolu
Jean-Félix Tchicaya a été, au sortir de la seconde guerre mondiale, le fondateur du parti progressiste congolais et le co-fondateur (avec son ami Houphouet Boigny) et vice-président du Rassemblement Démocratique Africain (RDA).
Le 18 Novembre 1945, il est élu député Socialiste du Gabon-Moyen-Congo à l’Assemblée Nationale française par le collège des non citoyens… Un poste de député qu’il gardera jusqu’en 1960.
Lamine Gueye
Né le 20 septembre 1891 à Médine au Soudan français (actuel Mali), Lamine Gueye est issu d’une famille originaire de Saint Louis au Sénégal. Il s’orienta dans un premier temps vers l’enseignement, puis il se tourna vers le droit pour devenir le premier juriste noir de l’Afrique française. Avocat auprès des tribunaux et cours d’Appel de l’Afrique Occidentale Française (l’AOF), il plaidera dans des procès politiques ou étroitement liés à la politique. En 1931, il sera Conseiller à la Cour d’Appel de la Réunion puis de la Martinique.