Léopold Sédar Senghor

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Vendredi, 23 Avril, 2010
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Léopold Sédar SENGHOR est né en 1906 à Joal, petite ville côtière située au sud de Dakar au Sénégal. Il arrive en France en 1928.

Avec Aimé Césaire, il va créer le concept de la négritude en 1931, période très marquée par les expositions coloniales, où la France faisait montre de sa puissance civilisatrice sur le continent noir sur un fond de mépris et de négation de toute existence d'une civilisation negro-africaine. Senghor va approfondir le concept de la négritude en la définissant ainsi : «La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culturel » . Ensemble, ils affirment haut et fort la grandeur de l’histoire et de la civilisation noire face au monde occidental qui les avait jusque-là dévalorisées. Ils voulaient faire de leur identité nègre et de l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir, une source de fierté. D'où la dimension première du concept de la négritude qui est d'abord culturelle avant d'être utilisé comme une arme politique.

En 1936, il s'inscrit à la SFIO qu'il quittera en 1958. Enrôlé en 39 dans l’armée Française, il fut prisonnier des allemands de 40 à 42. Il rentre au Sénégal en 1945 et se voit proposer par Lamine Gueye d'être candidat à la députation. Il accepte et est élu député à l'Assemblée Nationale Française, où les colonies viennent d'obtenir le droit d'être représentées. À partir de là, commence réellement la vie politique de Senghor.

Le 24 février 1946, il participe à la commission de rédaction du projet constitutionnel et écrit: « Nous ne voulons plus être des sujets, ni subir un régime d'occupation [...]nous réclamons l'égalité des droits. C'est pourquoi en attendant une indépendance complète, nous préconisons la solution d'une fédération dans le cadre de l'union française réalisable dès à présent [...] Le colonialisme de la vielle école est déjà révolu et condamné [...] Je ne pense pas que la France qui vient d'éliminer le racisme Hitlérien puisse nous reprocher cette décision ».

En 1947, les luttes pour les indépendances mobilisent l'énergie du député de la brousse, tandis que la revue d'Alioune Diop (Présence africaine), qui voit le jour en décembre, requiert le soutien de l'écrivain Senghor. D'ailleurs, en 1956 sera tenu à Paris le premier congrès des intellectuels noirs par l'initiative d'Alioune Diop, qui permettra de mobiliser tous les écrivains et artistes de la diaspora noire afin de réfléchir sur le dialogue des cultures et l'avenir des colonies.

Ce congrès des intellectuels noirs s’inscrit dans la lignée des congrès panafricanistes organisés au début du XXe siècle à Londres, à New York, à Bruxelles et à Manchester. C'est le signe d'émergence d'une élite noire qui est arrivée à sa maturité à une époque où il était plus qu'urgent, de mettre en lumière la présence de la culture noire. Ce rassemblement avait une portée historique puisque c'était la première fois que se réunissait la fine fleur intellectuelle de culture noire. C'est aussi la première fois que des penseurs et intellectuels prennent position sur un problème tabou : le colonialisme qui se sert d'arguments culturels pour justifier sa domination.

L'objectif commun visé, était de dresser "l'inventaire" de la culture noire dans sa globalité et sa diversité. Mais ce congrès va avoir un tout autre impact. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des écrivains et des artistes vont modifier le cours de l'histoire en prenant en mains leurs destinées politiques. En effet, avant même la tenue du deuxième congrès de Rome en 1959, la Guinée de Sékou Touré ouvre la voie en Afrique francophone en accédant à l'indépendance en 1958.

Un peu plus tard suivront les autres pays d'Afrique. Ce sera le cas du Sénégal en date du 4 avril 1960. En Septembre, Senghor est élu premier président du Sénégal. Il démissionnera de la présidence, avant le terme de son cinquième mandat en 1980 et sera remplacé par Abdou Diouf.

Tel fut le destin d'un homme de lettre, d'un humaniste, d'un défenseur de la culture noire dans toute son étendue, qui est valeur d’exemple et de fierté pour tous les africains.

Mame Ndella FAYE

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