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Immigration
Le jeu de loi
Attention c’est parti le jeu de loi peut commencer
Dis-moi quel pion tu choisis le jaune, le noir, le basané ?
Le noir perd tout le temps et le blanc ne peut pas jouer
Alors tu choisis le jaune
Et tu lances un dé
Carte chance, tu te maries, tu peux rester pour toujours
Carte centre de rétention, tu passes un tour
Carte sortie de l’école, au revoir papa, c’est pas de veine
Où est ta carte ADN ? tu l’as perdue dans la Seine
Un écrivain pour la fin de la souffrance des sans-papiers
Résistance. C’est le maître mot de Leonardo Meniconi Pantoja. Ayant grandi sous la dictature du général Pinochet, « Leo » a toujours écrit. « Depuis que j’ai 8 ans, j’ai écrit sur tout ce que je voyais. J’avais beaucoup d’idées dans la tête. Il suffisait de voir autour de soi et le mécontentement des gens qui vivaient sous la dictature et la répression pour trouver l’inspiration.» A l’époque, l’expression n’était pas libre. Qu’importe, Leo ruse. « Pour faire face aux risques, j’ai utilisé la métaphore et d’autres figures de styles.
Film : It's a free world !
Film de Ken Loach réalisé en 2007, It's a free world nous conte la grandeur et la décadence d'une chômeuse anglaise reconvertie dans l'exploitation des travailleurs sans-papiers. Injustement virée de son agence d'intérim, Angie décide de monter sa propre boîte avec sa coloc en embauchant clandestinement les migrants en quête de travail. Elle se promet dans un premier temps de régulariser sa situation mais les gains importants que lui procure cette main d'œuvre sans droits et sans protection, auront peu à peu raison de ses derniers scrupules.
Parcours d'un combattant sans papiers
En ce beau matin de 18 juin. Levé très tôt. Direction la préfecture. Ils sont nombreux comme moi, alignés comme du bétail, pour arracher un ticket, un ticket qui donnera lieu et place à un autre rendez-vous pour essayer de se faire sa place.
Des pensées, des pensées,
pour panser ce qui continue de saigner ?
Immigration
Y'a pas de pays pour les vauriens, les poètes et les paladins,
Y'a pas de pays, si tu le veut, prend le mien.
Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux,
Que le Paris est laid quand il se croît français.
Avec ces sans-papiers qui vont bientôt r'partir,
On a tout pris chez eux, y'a plus rien.
Les Têtes Raides, L'identité. Extrait de l'album Gratte poil, Tôt ou Tard, 2000.
Crédit photo : Dave Giunta / artiste inconnu