La régularisation massive
Il faut profiter des débats sur la loi égalité et citoyenneté pour faire passer des amendements qui feront cesser les inégalités dans l’emploi. En effet il existe de grands écarts de salaire entre les salariés français et les salariés sans papiers qui s’ajoutent à un déficit d’allocation chômage et retraite, ces écarts sont encore plus importants qu’entre travailleur européen et travailleur hors UE. Pour montrer le réalisme de cet amendement on peut prendre comme exemple des pays qui ont régularisés massivement des travailleurs sans-papiers : l’Italie et l’Espagne.
« L’amendement proposé par la Maison des Pote a pour objectif de resserrer la barre autour de la régularisation des sans-papiers dans le cadre de la mise en œuvre de l’égalité de traitement dans les entreprises. »
En Italie il y a eu une vague de régularisation massive d’étrangers entrés clandestinement de 1990 à 2012, tous les 5 ans environs 200 000 travailleurs sans papiers sont régularisés. En 1990 ils étaient 218 000 à être régularisés, 234 000 en 1996, 270 000 en 1999 et 700 000 régularisations sous Silvio Berlusconi dans les années 2000.De plus les politiques italiennes en terme de régularisation sont plus avantageuses qu’en France. Les critères français de la circulaire de Manuel Valls de Novembre 2012 obligent entre 18 et 30 mois de versement de cotisation sociale alors qu’en Italie les syndicats ne demandent que 1000€ et 6 mois de cotisation sociale pour régulariser les travailleurs sans papier. En Espagne et plus précisément en 2005 le gouvernement de Zapatero a mis en place la plus massive régularisation de sans papier qui a permis à plus de 700000 personnes d’être régularisés. L’amendement proposé par la Maison des Potes a pour objectif de resserrer la barre autour de la régularisation des sans-papiers dans le cadre de la mise en œuvre de l’égalité de traitement dans les entreprises.
Propos recueillis par Linda B
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