Education-Réactions: La« depolitisation des enseignants »

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Vendredi, 18 Décembre, 2009
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Où en est l'engaement politique des profs...?

on entend de plus en plus parler de la « depolitisation des enseignants » . Est-ce que ça peu avoir des conséquences sur  la conscientisation politique des jeunes ?

Delphine BATHO: J’en doute. Je pense que c’est pas forcément vrai cette histoire de dépolitisation des profs. C’est pas parce qu’ils ne sont plus « le doigt sur la couture du pantalon » à obéir à tout ce que dit le Parti Socialiste qu’ils ne sont plus politisés. Ils peuvent aussi avoir un regard critique (rire). Je pense que c’est un peu plus compliqué.  Ce qu’on a eu pendant un certains temps c’est ce que j’appelle des « enseignants frustrés », c'est-à-dire qu’il a des enseignants qui n’ont pas fait ce métier par choix. Ils se sont lancés dans l’enseignement parce que c’est la sécurité de l’emploi. Certains  ont un très haut niveau d’étude et n’ont pas trouvé  un emploi dans leur secteur, ils se sont donc rabattu la dessus, ce qui fait qu’ils n’ont pas la vocation.

Aurélie FILLIPETI : Non je ne pense pas, il me semble que les enseignants savent faire la part des choses entre leur conscience politique et ce qu’ils enseignent. Je ne pense pas que ça rejaillisse sur les élèves. D’autant plus que ce n’est pas parce que les enseignants ne sont pas au Parti Socialiste qu’ils ne sont pas engagés par ailleurs dans la vie de la cité, à travers le milieu associatif ou leur vie civile ils ont des engagements. J ai aucune inquiétude là-dessus.

Jean Christophe CAMBADELIS : La dépolitisation est générale dans la société française et même au niveau de l’Europe. Il n’est donc pas anormal qu’il y ai une dépolitisation développé dans le corps enseignant.  Les jeunes qui aujourd’hui accèdent à l’enseignement étaient dépolitisés dans les années précédentes. Dans ces conditions là je pense qu’il va falloir savoir repolitiser les consciences dans le bon sens du terme. Il est sure que l’on ne retrouvera jamais les années 70 ou les années 80. Il faut une politisation nouvelle autour de problèmes comme l’égalité réelle, comme l’écologie ou sur des questions internationales…La politisation faut pas la voir comme dans les années 60 ou 70 autour du marxisme ou du gauchisme.

Damien Flament : Je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’analyse qui est faites. Je pense qu’il plus une difficulté aujourd’hui pour le prof de se retrouver dans une relation politique comme ça existait il y a encore quelques années. Pour moi c’est dû entre autre aux positionnements troubles du Parti Socialiste qui n’a pas su donner des réponses claires et concrètent aux enseignants. Pour en avoir discuté dans la salle des profs du collège ou je travaille, c’est  cet argument qui était régulièrement mis en avant pendant les  dernières élections présidentielle. C’est donc pour moi une responsabilité que porte le Parti Socialiste qui n’a pas su répondre aux attentes des enseignants plus qu’une dépolitisation ou une désyndicalisation de cette corporation. Ce qui n’en retire rien à leur engagement, car on les retrouve en dehors de l’école dans des structure qui n’existaient pas avant comme RESF par exemple. Donc non  je ne pense pas qu’il y ai une baisse de politisation chez le corps enseignant et si certains ont encore des doutes sur la mobilisation des lycéens, qu’ils se référent aux mouvements de l’année dernière.

-La Rochelle-

Enseigner, est forcément " politique " même si on dit que les enseignants sont dépolitisés ! Le choix d'une pédagogie est 

fondamental : quelle société pour demain ?

Quand je vivais avec mes jeunes élèves de 6 ans, j'avais le sentiment très fort qu'ils étaient l'avenir : comment

former les futurs citoyens ? développer chez eux la solidarité, l'entraide, l'apprentissage de la coopération ou la rivalité et la

concurence ?

Mon choix est allé vers la Pédagogie Freinet, cela a été ma formation initiale et permanente, la formation

pédagogique dans l'institution éducation nationale reproduisant les inégalités et la rivalité entre élève avec des systèmes

d'évaluation injustes et des méthodes du moyen-âge !

ce que je voulais pour mes élèves c'est qu'ils deviennent capables de s'associer pour travailler, de coopérer pour la

réussite de tous.   

http://marine.baro.free.fr/ "Une journée dans la classe Freinet"

Lorsqu'on a beaucoup de choses à écrire, les mots se bousculent au risque de fautes d'orthographe dans le texte!

Il en est de même pour les profs!

De plus en plus d'interventions dans le domaine de l'explication et de l'éducation basiques (jusqu'à maintenant assurées par les parents) auprès de jeunes saturés d'images, de matériels et de technicités, sans pouvoir, sans vouloir, sans savoir établir des liens. Une course folle à la seule consommation qui appauvrit les bourses et les cerveaux. Les actions pédagogiques et éducatives du prof ont évolué tellement rapidement qu'il (malheureusement ) -dans certains cas- se cantonne à la seule autorité confronté qu'il est à l'arrogance, au non investissement dans le travail, à l'opposition et à la "destruction"... Il est devenu obligé de se protéger. Isolé, le nez dans le guidon, en excès d'incompréhension et en risques de surchauffe à chaque instant, les temps de réflexion et de récupération qui manquent deviennent trop rares car consacrés au seul repos physique, d'autant que très rares sont les organisations qui portent haut un message lisible de changement possible.

Comme une fatalité à digérer!

Combien de temps avant l'implosion?

GM, Un prof de collège en province

Bonjour,

En reprenant l'analyse de M Cambadelis, je crois que "les" profs obéissent à une mouvance générale de dépolitisation "active". Il reste un discours dans les salles de profs ou dans les cercles choisis, mais peu ou pas de mobilisation sur le terrain, en dehors des grands messes. J'ai été contractuel en lycée professionnel et au-delà de cette démobilisation politique existe une démobilisation pratique, quotidienne face aux contraintes professionnelles instituées par les chefs d'établissements, rectorats, ou lois. Cette démobilisation se concrétise par des absences chroniques en dehors des plages horaires de leur emploi du temps pour échanger sur leur condition de travail ou amélioration de leur établissement. Le corps enseignants serait-il un grand corps malade ?

Cordialement

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