Vers une éducation en berne ?

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Lundi, 16 Novembre, 2009
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Gérard Aschieri est Secrétaire Général de la FSU. Il nous explique en quoi les nouvelles suppressions de postes d’enseignants vont, sur le long terme, entraîner une dégradation des conditions d’enseignement. Il fait également le point sur les mesures à mettre en place pour une éducation de qualité pour tous. Interview.


Yasmine Oudjebour : En 2010, 16 000  postes supplémentaires vont être supprimés, quelles vont être, à votre avis, les conséquences ?

 

Gérard Aschieri : A mon sens, les effets vont se ressentir sur le long terme et l’on connaît, à peu près, les conséquences de ces suppressions. Tout d’abord, la scolarité en maternelle des moins de 3 ans, qui d’ailleurs fait débat, est de fait tranché par ces suppressions de poste. En effet, chaque année, le pourcentage d’enfants scolarisés baisse et ce, quel que soit l’endroit. Autre phénomène, bien connu, celui des remplacements qui diminue considérablement et notamment le remplacement par des titulaires. Aujourd’hui, surtout dans le 2nd degré, le remplacement ce fait par des vacataires mal payés et évidemment pas formés. A cela s’ajoute, l’alourdissement des effectifs en classes. Enfin, la réduction de l’offre des enseignements est caractérisée par la diminution des options et/ou leur regroupement, en particulier dans les collèges et les lycées professionnels.  Alors, on peut penser que ce ne sont pas des phénomènes marquants mais la conséquence, sur la durée, c’est une dégradation des conditions d’enseignement pour les élèves et une accentuation des inégalités. On ne peut pas avoir une politique ambitieuse, pour les établissements difficiles ou ceux situé en ZEP, simplement par des redéploiements  dans un contexte de réduction des effectifs.


Pour en revenir à l’enseignement dans les établissements difficiles, l’un des objectifs  du ministère de l’Education Nationale est d’accroître la réussite des élèves, que pensez-vous de cette politique ?

Je pense que ce n’est pas une bonne politique en ce sens où elle réduit l’égalité des chances pour tous. Au fond de quoi s’agit-il ? Simplement d’extraire une partie des élèves, considérés comme les meilleurs, et leur permettre ainsi d’aller dans des établissements de prestige. Pourquoi pas et tant mieux pour ceux qui y arrivent et pour les établissements qui les accueillent d’ailleurs… mais ça ne traite pas du droit à une éducation de qualité pour tous. A la limite, ce dispositif montre qu’il existe une prise de conscience du problème mais ce n’est en rien une réponse de fond.

 

Quelle serait la solution ?

D’abord, ça renvoie à la question de la carte scolaire parce que sa suppression ou sa libéralisation relève de ce dispositif. On prétend donner une liberté supplémentaire aux familles alors qu’en réalité elle ne bénéficie qu’à quelques-uns. Il faudrait, à mon avis, redécouper les territoires de la carte scolaire pour permettre une mixité sociale qui n’existe pas ! Essayer d’implanter dans des zones défavorisées des options dites de prestige mais également développer dans ces lycées des classes préparatoires ou classes de techniciens supérieurs pour offrir des débouchés d’enseignement supérieur pouvant servir de marche pied à la poursuite d’études.


A l’image de la création des internats d’excellence dans les quartiers populaires proposés par Fadéla Amara, Secrétaire d’Etat chargé de la Politique de la Ville ?

En effet. A la FSU, nous sommes favorables à ce type de mesure même si je ne sais pas si « Excellence » est le bon mot. Mais en tout cas la création de classes de prestige, attractives, dans les quartiers me parait être beaucoup plus positive que d’extraire des élèves pour les intégrer dans les lycées « réputés ».

 

 

 

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