Les Roms payent cher leur droit à vivre libre

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Lundi, 17 Août, 2009
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Les Roms résident principalement en Europe de l'Est. Après les exterminations, dont ils furent victimes de 1933 à 1945, les voici depuis pourchassés, victimes de racisme et de discrimination chez d’autres. La France, pays des droits de l’Homme, n’a toujours pas trouvé de solutions pour accueillir l’une des dernières minorités ethniques européennes. Le cas des Roms Roumains jetés à la rue en 2008, suite à l’incendie de l’imprimerie désaffectée qu’ils occupaient  rue Dombasle à Montreuil- Sous-Bois, montre que la gestion de leur situation est un enjeu majeur. Et dans ce domaine beaucoup reste à faire. 

Pour mémoire, jusqu’au début du 20ème siècle, ces populations à la peau sombre, aux tenues colorées, et aux voitures bourrées de bagages étaient appréciés pour leurs savoirs : traitement de fer et de métaux, nouvelles expériences, vannerie, dressage, connaissances médicinales, chirurgie dentaire et autres...

Mais plus les pays d’Europe de l’Ouest se sont modernisés, moins les gens du voyage ont trouvé leur place.

A Montreuil (93), le peuplement des roms, manouches, gitans… s’est fait en plusieurs vagues (cf le livre « les Roms de Montreuil-sous-Bois : 1945-1975 »  de Mme JAULIN Béatrice). En quelques décennies, les premiers arrivants sont devenus français : ils parlent la langue, se sont adaptés à la vie de cette ville de banlieue parisienne, jouissent d’une citoyenneté plénière et leur appartenance à la communauté dite « gitane » ne pose aucun problème.

Seulement, depuis la chute du régime Ceausescu et les massacres anti-roms en Roumanie, l’exode notamment vers la France n’a fait qu’augmenter. Montreuil, ville réputée pour son sens de l’accueil, voit ainsi venir des vagues de Roms Roumains, Tchèques, Bulgares s’installer dans ses murs...

Installées dans un squatte, 200 familles se sont trouvées à la rue suite à l’incendie de leur lieu de vie. La mairie leur proposa alors de s’installer sur deux sites provisoires. Seulement, l’un d’eux appartient au Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF). Prétextant que l’installation constituerait une menace grave pour l’approvisionnement en eau du Nord-Est parisien, ils intentèrent une action en justice contre la mairie de Montreuil qui réalisait des travaux d’installation ! Malgré un premier rejet de leur demande d’arrêt des travaux d’aménagement par le tribunal administratif, les services du SEDIF et de la société Véolia ont, par la force, clôturé le site.

Depuis, les familles, appelées à s’installer sur ce terrain, sont entassées dans des boxes inconfortables et au comble de l’insécurité. La nouvelle majorité municipale, menée par la maire Dominique Voynet, semble prendre plus sérieusement en main, que ses prédécesseurs, la situation en développant un projet de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale, signé avec l’Etat, et destiné à assurer l’insertion et le relogement dans des conditions dignes des familles. Le cas de Montreuil est bien trop rare et ô combien nécessaire, à ces populations désœuvrées, qui souhaitent contribuer à la vie citoyenne. D’autant que La loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000, relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage, est rarement appliquée par les maires.

Elle prévoit que tous les départements doivent se doter, dans les dix-huit mois qui suivaient la publication de la loi, d'un schéma départemental d'accueil des gens du voyage et que les communes doivent soit créer des lieux, ou transférer leur compétence à un établissement public de coopération intercommunale, ou encore contribuer au financement d’aménagements. Le service des études comparées du Sénat soulignait, en 2005, qu’une seconde loi Besson avait pour objectif la création d'environ 30 000 places de stationnement en cinq ans. Or, cet objectif est loin d'être réalisé à ce jour. Comment alors, s’étonner que des situations qui sont négligées s’enveniment ? Comment rassurer des habitants terrorisés par le désordre, engendré par l’abandon de ces familles, qui ne cherchent qu’à s’installer ou simplement circuler comme elles le font depuis des siècles ? En prenant du retard ou en refusant d’appliquer ce que le législateur a prévu, les autorités contribuent à créer des situations sanitaires et sociales désastreuses. 

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