Renault : la soif de justice de Monsieur Gabaroum

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Lundi, 23 Décembre, 2013
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Renault était accusée de discrimination raciale dans le déroulement de carrière par Monsieur Gabaroum qui en était la victime emblématique.

 

Laurent Gabaroum est recruté par la société Renault en 1975 en tant que veilleur de nuit. Le jour, il poursuit ses études et elles sont brillantes. En 1984, il est diplômé de la prestigieuse école de Sciences Politiques de Paris, et obtient également divers diplômes de l’enseignement supérieur.

 

À la suite d’une rencontre fortuite avec le PDG de la société,  il sera, en 1985, promu au rang de cadre. Un an plus tard, Renault traverse une période de crise financière. M. Gabaroum est alors désigné comme seul cadre licenciable. Comble pour un français, on lui propose une prime « de retour au pays » ! Il entame alors une grève de la faim qui durera deux semaines au bout desquelles il est réintégré au sein du personnel mais détaché en Afrique. A partir de 1991, M. Gabaroum est titularisé en tant que cadre.

 

Pourtant  l’évolution de sa carrière se caractérise par une lenteur injustifiée jusqu’en 2003 où il entame une procédure prud’homale contre son employeur pour discrimination raciale dans le déroulement de carrière. Les juges admettent que le traitement réservé au cadre est devenu troublant. Un retard de carrière injustifiable, qui se manifeste par des affectations à des postes habituellement confiées à de jeunes cadres et qui se répercutent également sur le salaire, inférieur à celui des autres cadres. Un écart démontré grâce à une comparaison par panel des salaires, preuve déterminante du jugement.

 

Le conseil a reconnu alors le préjudice subi par l’exécution déloyale du contrat de travail et condamna Renault à verser 120 000 € à M. Gabaroum. Nonobstant les observations qu’il a faites, il a réfuté tout caractère discriminatoire. Guidé par l’esprit de justice, M. Gabaroum interjette appel devant la cour de Paris, qui annule le jugement et le déboute de sa demande. Il se pourvoit alors en cassation mais voit sa demande rejetée une fois de plus. Il portera finalement l’affaire devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) des Nations  Unies, qui demandera une justification à la France en 2012.

 

Renault ne sera pas condamnée pour l’affaire Gabaroum, mais celle-ci marqua le début d’une longue série de protestations qui aboutiront à la reconnaissance par la justice de la discrimination raciale dans le déroulement de carrière. Le combat de Mr Gabaroum en guidera bien d’autres qui arriveront à rompre avec l’impunité pour discrimination raciale dont jouissent de grandes entreprises.

 

Amel Azem

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