Physiomins : esthétisme ethnique condamné

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Mercredi, 8 Janvier, 2014
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Physiomins, une entreprise de cosmétiques, invoquait le critère économique et présumait des inclinaisons racistes de ces potentielles clientes pour légitimer ses mesures discriminatoires.

 

 

Le 14 février 2003, Fatima Saadi, une française d’origine comorienne répondait à une annonce de poste de commerciale au sein de Physiomins, une boutique parisienne qui vend des produits amincissants et de soins de beauté. Dès son arrivée, Marie-Odile Dossot, gérante du magasin refusait catégoriquement la candidature de la jeune femme en raison de sa couleur de peau.

 

Sollicitée, l’association SOS Racisme recommandait à Fatima Saadi d’étayer son accusation en retournant à la boutique accompagnée de trois témoins, afin d’authentifier les propos discriminatoires de la gérante.Les témoignages recueillis servaient de preuves lors du dépôt de plainte auprès du procureur de la République. Lors de la procédure, Marie-Odile Dossot ne cessera d’afficher son étonnement quant aux faits qui lui étaient reprochés. « Je ne suis pas raciste, mais sa couleur de peau était un obstacle au recrutement » lancera-t-elle. Elle complète sa justification : « Ma clientèle s’identifie au personnel qui vend des produits pour peau blanche. » Maître Schwarz, avocat de la défense avait, dans sa plaidoirie, avancé que la couleur de peau du salarié constituerait un facteur économique excusant la pratique discriminatoire. La partie civile, SOS Racisme représentée par Samuel Thomas, son vice-président de l’époque et par l’avocat Maître Jacquemin, rétorquera « l’agent actif des produits minceurs ne fait pas de distinction ethnique, il s’attaque à la cellulite de toute personne, noire ou blanche, ce n’est pas votre cas. »

 

Cet argument convainc la Cour d’appel qui condamne la gérante pour discrimination raciale le 6 juin 2004, par une peine d’un mois de prison avec sursis. Les juges n’ont pas souhaité sanctionner l’entreprise d’une amende en raison de sa précarité financière, mais « condamner un fait de discrimination reste une victoire pour la lutte contre le racisme car beaucoup de cas similaires n’obtiennent pas l’ouverture systématique d’un procès », conclut Samuel Thomas.

 

Florian Kuan

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