Délit de sale gueule au pays des droits de l’Homme !
« Ils » ce sont ceux qui sont représentés dans le rapport commandé par l'Open Society Justice Initiative, programme de la fondation Soros (montée par le milliardaire philanthrope Georges Soros), au sujet des contrôles d’identité au faciès qui ont cours en France. Alors que les actions les plus spectaculaires de la fondation ont lieu en Europe de l’Est, c’est en France, pays des Droits de l’Homme, que l’inavouable inégalité de traitement des populations au teint, manifestement trop foncé, a été prouvée ! Des chercheurs ont patiemment et discrètement observé les abords de la gare du Nord et la station de RER Châtelet-les Halles, en tenant compte du sexe, de l'apparence physique et de la tenue vestimentaire des personnes contrôlée (critères contraires aux pratiques non raciales françaises).
Sur 525 contrôles étudiés, d’octobre 2007 à mai 2008, ils ont relevé qu’il valait mieux être « blanc », porter des tenues classiques plutôt qu’être «arabe» (originaire d'Afrique du Nord, selon la définition du rapport). En effet, « l’arabe » est contrôlé 7,8 fois plus qu’un « blanc » ou « noir » (originaire d’Afrique ou des Antilles). Le « noir », quant à lui, est contrôlé 6 fois plus qu’un « blanc ».
Pis, l’humiliante fouille corporelle est plus souvent effectuée sur les « arabes » à 12,4%, puis les « Noirs » à 9,9%, et les « Blancs » à 3,1 % du temps. Tout ceci pour que 78% des personnes repartent sans rien à leur reprocher. Ah si , la perte de temps, les regards réprobateurs des passants ou encore la frustration d’avoir été étiqueté… pour rien !
Quant aux jeunes qui ont le malheur d’avoir un look «hip-hop,» «tecktonic,» «punk» ou «gothique», ils représentent 47% des contrôles et viennent généralement des quartiers populaires !
Le rapport, paru cet été, a été un choc mais les jeunes le disent depuis plus de 10 ans. Tant que des hauts fonctionnaires décident de changer les lois et les pratiques des agents de police en faisant passer les citoyens pour des statistiques à gérer, caser, étiqueter… cela ira de mal en pis. Si nous ne soignons pas cette « maladie » des chiffres, comme l’indiquent Christian Mouhanna, Jean-Hugues Matelly dans leur livre intitulé « Police, des chiffres et des doutes », la manifestation des populations discriminées sera plus virulente que celle exprimée en 2005.
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