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Assurons la sécurité et l’émancipation des femmes victimes de violence
C’est quelque chose qui est vraiment très très présent dans le réseau des Maisons des Potes. Et si nous tenons cette table ronde aujourd’hui c’est parce que nous pensons que le combat n’est pas terminé. Le choix de notre revendication, sur les moyens, sur la création de lieux d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences s’est fait de façon très précise. Nous avons chiffré le fait que c'est dans toutes les communes de plus de 30 000 habitants qu’ils doit y en avoird. On la fait parce que le planning familial l'a fait il y a trente ans
HOME, une association pour l’autonomie
Depuis 2006, l’association HOME agit sur le territoire du Val-de-Marne. Nous avons ouvert des appartements-relais pour héberger des femmes en grande précarité ou victimes de violence. Plutôt que d’être dans une dynamique d’hébergement dit d’urgence comme peuvent l’être beaucoup de structures à la nuit, nous avons fait le choix d’héberger ces jeunes femmes pendant un mois, jusqu’à six mois, en ayant un accompagnement à l’insertion et à la recherche d’hébergement.
Les violences conjugales en question
Kila Giroux, SOS Racisme Dijon :
« Ҫa m’interpelle quand on me parle de ces femmes qui ont subi la violence et à qui on doit chercher un hébergement. Pourtant il y a une loi qui dit que quand un homme a été violent avec sa femme on doit le mettre dehors. Mais si c'est le cas, que fait cette femme à se retrouver dehors à chercher un logement ? »
Warda Sadoudi :
Femmes en quête d'autonomie
« Ouvrir des lieux d'hébergement, sur le principe, je suis d'accord. Mais cela ne pose pas les vraies questions. Sinon, exigez tout ce qui doit suivre derrière. Parce que quinze places ici ou là, c'est une goutte dans un océan. » Quand il s'agit de parler de droit des femmes, Roselyne Rollier ne mâche pas ses mots. Plutôt que de répondre à l'urgence dans l'urgence, elle propose de s'attaquer aux problèmes de fond. « Il faut que ces femmes aient des revenus. Ce sont elles qui quittent le domicile parce qu'elles ne peuvent pas payer le loyer.
Violences conjugales : ce que dit la loi
Députée PS des Côtes d'Armor, Danielle Bousquet a rédigé la loi sur les violences conjugales. Pour cette féministe de longue date, la loi a créé deux grandes avancées. L’ordonnance de protection tout d’abord. Elle est décrétée par le juge aux affaires familiales saisi par une victime de violences conjugales, ou par le ministère public. Après audition successives des deux parties, elle peut être rendue dans les vingt-quatre heures. « Les choses se passent très rapidement.