Interview : Tony Gomez, « Pour les patrons de boîtes de nuit, pratiquant la discrimination, le testing a eu un effet boomerang »

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Lundi, 17 Août, 2009
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Connu comme le « loup blanc » dans le monde de la nuit, Tony GOMEZ, Responsable du carré VIP et associé au « Queen », revient sur ses 33 années de nuit et nous explique en quoi les testings, pratiqués par SOS racisme à l’entrée des discothèques, ont considérablement contribué à la prise de conscience de la réalité des discriminations et à l’évolution des mentalités » dans la profession.

 

Yasmine Oudjebour : Voilà 33 ans que vous êtes dans le milieu de la nuit, comment avez-vous vécu son évolution ?

 

Tony Gomez : J’ai, en effet, ouvert ma première boîte de nuit en 1976 et j’ai donc pu être au cœur de  l’évolution de ce phénomène de société que sont les discothèques. A cette époque, toute personne qui sortait était considérée comme marginale ! En réalité, les établissements étaient très souvent le reflet d’une classe sociale, un produit de luxe réservé à une élite de privilégiés, où le mot discrimination n’existait pas. Rappelons, tout de même, que la nuit est le premier milieu à avoir fait tomber les barrières sociales, religieuses, raciales, sexuelles,…Cette mixité a donc toujours été présente dans le monde de la nuit. Dans le même temps et, c’est là le paradoxe, on s’est retrouvé obligé, 20 ans après, de pratiquer le testing pour montrer l’existence de la discrimination raciale à l’entrée de certains établissements.

 

Comment l’expliquer alors ?

 

La première raison, à mon sens, c’est la démocratisation du monde de la nuit avec l’émergence des discothèques. On a donc commencé à aller en boîte de nuit comme on va au cinéma puisque le principe c’était : « Tu payes ton entrée, tu rentres » ; les mots « sélection », « état d’esprit », « concept de genre » n’existaient plus…. 

Puis, d’un seul coup, on s’est retrouvé face à un dilemme auquel on n’avait jamais pensé : « Même si tu payes ton entrée, tu ne rentres pas ! ». On a assisté, alors, à cet afflux de réponses idiotes, illustré d’ailleurs par le fameux sketch de Maxime : « Pas de baskets », et aux fameuses opérations de testing à l’entrée des discothèques , initiées par SOS Racisme.

 

Et ces opérations de testing, ont-elles permis une prise de conscience aux professionnels de la nuit ?

 

En 1999, cette idée de SOS Racisme de pratiquer le testing nous a réellement mis, nous professionnels de la nuit, face à une réalité, celle de la discrimination. Pour les patrons de boîtes de nuit, pratiquant la discrimination, le testing a eu un effet boomerang. En fait, ces derniers craignaient à la fois d’être montré du doigt, de se faire épingler et surtout d’être sanctionnés. Parallèlement à cela, une véritable solidarité s’est installée entre tous ceux qui, comme moi, considèrent le racisme comme étant une absurdité !

 

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