Twitter : le réseau social héberge la haine raciale
Ce ne sont là que des exemples parmi d’autres tout aussi nauséabonds. Aussitôt, les organisations antiracistes réagissent : elles demandent au réseau social de retirer ces propos racistes. Sous couvert de liberté d’expression, Twitter rappelait qu’elle est soumise aux lois américaines et qu’elle ne peut porter atteinte à une liberté fondamentale. Néanmoins, les utilisateurs du réseau social sont en France et porte atteinte aux lois françaises.
Aussi, face à ce refus, l’UEJF, la LICRA, le Mrap et SOS Racisme ont assigné Twitter en référé – procédure d’urgence – afin d’obtenir l’identité des twittos – utilisateurs du réseau – pour qu’ils puissent être poursuivis pour le délit commis.
Le 24 janvier 2013, l’ordonnance de référé ordonnait alors au réseau social de transmettre aux associations les identités des auteurs des tweets antisémites d’une part, et d’offrir la possibilité aux utilisateurs de signaler les abus d’autre part, sous astreinte de 10 000 euro par jour de retard. Ce n’est qu’en juillet 2013 que Twitter remplissait l’obligation ordonnée par le tribunal six mois plus tôt. Néanmoins, et au delà du cas Twitter, il faut attirer l’attention sur la problématique que pose ce territoire sans droit qu’est internet.
En effet, il est illustré une fois de plus par cette affaire : les racistes s’abritent sous des législations emplies de largesse en matière d’incitation à la haine raciale, ou d’appel au meurtre. Alors, qu’ils vivent en France, ces néonazis hébergent leur site dans des Etats qui se veulent pourfendeurs de la liberté d’expression, alors qu’ici ils ne font que permettre la libération de la parole raciste, devenant de ce fait des Etats liberticides. Or, leurs propos ne sont lus et compréhensibles que par des Français ou des francophones puisqu’ils écrivent tous dans la langue de Molière.
Naïla Dzanouni-Brousse de Laborde
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