Sécurité à l’école : une mascarade !
Pour la FIDL qui est engagée depuis des années aux côtés des lyceens victimes de ces violences, la solution repose surtout dans le renforcement du personnel educatif au sein des etablissements scolaires. Le ministère ne l’entend toujours pas de cette oreille et se contente de mesure spectaculaires et rondement mediatisées avec les brigades mobiles de securite. En avril dernier lors des états généraux, une équipe de technocrates avait déjà tout pensé. Doubler les effectifs des Équipes Mobiles de Sécurité, faire une cartographie des établissements concentrant le plus de difficultés, des chefs d’établissements qui « choisissent leur équipe », telles sont les propositions de L. Chatel, bien sur totalement déconnectées des besoins et préoccupations actuels.
Ces déclarations dangereuses vont renforcer la mise en concurrence des établissements, la ghettoïsation des lycées, la stigmatisation de nombreux lycéens... Luc Chatel suit toutes les volontés de l’Élysée sans prendre en compte les besoins réels de notre système éducatif, de notre modèle social. Le gouvernement rajoute par là de la politique sécuritaire à la politique sécuritaire, ce qui est loin d’être la réponse attendue. En réalité, il faudrait ré-imaginer l’organisation du lycée pour lutter efficacement et durablement contre la violence. Des moyens humains doivent réellement être mis en place. Les propositions perpétuellement annoncées sont en totale contradiction avec les besoins. Il est temps que le gouvernement écoute les revendications de la communauté éducative et engage rapidement un vrai dialogue.
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