Assez d'éducation au rabais. La réponse d'Eva Joly
Pour les ZEP, je considère que 20 élèves par classe dans les classes de primaire devra être un maximum.
Pour reprendre la formule de mon ami Philippe Mérieu : arrêtons d’arroser là où c’est le plus mouillé, là où il y a de bons résultats et des groupes de pression puissants. Mais il ne faut pas nier les difficultés de l’école au-delà
de la question des moyens. Si aujourd’hui plus de 150000 élèves sortent sans qualification ni diplôme du système scolaire, c’est que notre système est trop souvent fondé sur l’application des mêmes méthodes et des mêmes programmes partout. Le résultat c’est que le système creuse les inégalités car dans la réalité l’enfant du 6è arrondissement de Paris n’a pas les mêmes besoins que celui de Sevran pour atteindre les mêmes résultats. Pour réellement assurer l’égalité, il faut donner de l’autonomie aux équipes éducatives pour organiser au mieux les enseignements aux besoins des élèves. Cette autonomie doit évidemment s’inscrire dans une définition nationale des objectifs à atteindre.
Par ailleurs, je veux reconstruire la carte scolaire suivant le principe de la mixité sociale maximale : elle associera dans une même zone urbaine des quartiers centraux et périphériques. Il est en effet temps de s’attaquer à la racine du processus de ségrégation territoriale qui mine notre vivre ensemble.
Enfin, je souhaite réformer le système d’affectation des enseignants afin qu’aucun professeur ayant moins de cinq années d’exercice ne soit nommé contre son gré dans les zones sensibles. Les enseignants en zones sensibles bénéficieront d’un allègement des charges horaires devant les élèves pour passer plus de temps en formation continue.
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