Interview de Mme Theophile, Directrice générale adjointe de la RATP
La RATP fait figure de précurseur en matière de levée de conditions de nationalité. Comment l’expliquez-vous ?
Dès 1997, notre préoccupation majeure a été de recruter des personnes qui ressemblent à nos voyageurs. Nous avions également à l’époque certaines difficultés sur des postes très pointus où nous ne pouvions pas embaucher certaines personnes à cause de cette clause.
Quel bilan dressez-vous six ans plus tard ?
Depuis 2002, chaque année, 6 à 6,5 % des nouvelles embauches (10% en 2008) ont pu bénéficier de cette modification. Aujourd’hui, ces salariés représentent 2% de l’effectif total de la RATP. Il n’y a pas de surreprésentation dans un secteur en particulier, mais une répartition assez homogène dans les différents secteurs de métiers, et l’on reste très représentatif des différentes nationalités présentes sur le territoire français.
Quels bénéfices la RATP peut-elle tirer de cette population plus cosmopolite ?
Cela nous apporte une ouverture sur le monde extérieur beaucoup plus forte. Une logique de tolérance s’est installée, une capacité à travailler avec un univers différent. En termes d’ouverture et d’acceptation culturelle, c’est très complémentaire de notre volonté de recrutement. D’autant que nous sommes aussi signataires de la charte de la diversité et que nous avons mis en place le CV anonyme depuis octobre 2007. Tout cela va dans le même sens. Enfin, cette ouverture est une réelle amorce dans notre travail de développement à l’international.
Enfin, nous répondons aux aspirations naturelles des élus locaux dont la préoccupation reste l’emploi. Nous sommes, avec la Poste, le premier embaucheur de la région.
Publier un nouveau commentaire