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Solidays : Pompe à fric ou boîte éthique ?
Aujourd’hui, ne va-t-on pas au Solidays plus pour les têtes d’affiches (qui sont loin d’être des bénévoles) que pour la lutte contre le Sida ? Sur les affiches, l’espace réservé aux concerts n’est-il pas plus mis en valeur que celui des associations présentent au village? Le résultat est parfois visible : des allées du village associatif désertes, aux allures de western, où le festivalier curieux et combatif se fait rare voir invisible…
Cette zone érogène de solidarité est un pur produit commercial de l’association Solidarité Sida qui applique les règles drastiques du Charity Business ; un bulldozer marketing à la politique mercantile offensive en somme. Et c’est bien là que ce mouvement puise toute sa force financière !
Solidarité Sida n’a aucun complexe à aller chercher l’argent là où il se trouve au même titre que n’importe quelle autre grande entreprise sur le marché. Rappelons que les fonds engendrés par les Solidays ne participent pas au financement de la recherche mais aux actions d’aide et de prévention. Ce qui est loin d’être négligeable car ce domaine englobe un nombre infini d’associations. C’est pourquoi on trouve, entre les buvettes et les stands de shiloms customisés, un pot pourri associatif à l’image de l’efficacité relative (de certaines structures) en matière de lutte contre le Sida.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que la proportion de structures piques assiettes, profitant de cette manne financière, reste minime au regard des associations de combats, présentent au quotidien sur le terrain. A bon entendeur… !
Solidays 2009 : 152.000 festivaliers (contre 160.000 en 2008) et 1,5 Millions d'euros récoltés cette année.
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