Un maire élu par 10% de ses habitants, c'est possible ?

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Mercredi, 15 Août, 2012
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Le sociologue Didier Lapeyronie affirme : "un maire élu par seulement 10% de sa population". Question : D'où un élu tire-t-il sa légitimité ?


Prenons une ville comme Le Blanc Mesnil. La liste ayant obtenu le maximum des suffrages au second tour des élections municipales de 2008 (43,91 %, triangulaire) fait 5 589 voix. Pourtant la population totale de cette ville s’’élève à près de 50 975 habitants (INSEE, 2008). Le Maire a donc été élu par 10,96% des habitants de sa ville. A Argenteuil en 2008, le Maire a été élu par 14 000 voix tandis que la commune compte 104 000 âmes (14% des habitants). Alors quoi ? Déni de démocratie ?

Pourquoi un tel écart ?

C’’est simple ! Prenez n’’importe quelle ville de France. Il y a toujours les personnes qui sont mineures et qui ne peuvent donc pas voter. Ensuite, un certain nombre de per- sonnes sont des habitants, de nationalité extra-européenne, et ne peuvent donc pas voter dans la ville où ils habitent. Eh oui, en France, un étranger peut travailler, payer des impôts, cotiser pour des retraites, sécu etc… mais il ne peut pas décider qui dirigera la destinée de sa commune de résidence. Enfin vient l’’abstention, nos concitoyens se désintéressent de la chose publique, ils constatent un décalage entre les responsables politiques et leurs situations de vie quotidienne. Selon Didier Lapeyronnie « les maires des villes quand ils parlent politique, parlent souvent de la mixité sociale, de l’’in- tégration etc. Puis quand ils composent leur conseil municipal qui gère la municipalité, ils raisonnent en terme de communauté, de quartier : ils gèrent et financent les associations en fonction de ces critères… ». Nous voyons pourquoi Il s’’est peu à peu installé un climat de défiance entre ces deux mondes qui se côtoient mais ils ne se comprennent plus.

Un espoir perdu ?

En plus de plaider pour le vote des étrangers aux élections locales, les potes ont très souvent pointé la responsabilité des élus et de la classe politique plus généralement dans la perte d’’espoir des milieux populaires. Car bien évidemment, ce sont ces quartiers qui sont davantage touchés par l’’abstention, ces mêmes quartiers qui sont habités par des populations extra européennes.

Entre abandon des services publics, dégradation de l’’habitat et désertion économique, ainsi que montée du chômage, les raisons sont nombreuses de ne plus croire au changement.

Et pourtant, de nombreuses choses peuvent encore être faites dans les quartiers par les élus locaux, comme en témoigne Stéphane Troussel, vice président du département de Seine-Saint-Denis, dans notre dossier central : « Il faut donner à la fois des perspectives de long terme mais être capable d’’apporter des solutions dans le court terme. Pour aider à pousser des portes, monter des projets, soutenir des initiatives.»

 

Julien Vanhée

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55,03 % : C’’est le chiffre de l’’abstention au 2ème tour des cantonales de 2011, qui ont vu une remontée en pourcentage des scores du Front National. A voir en pages centrales notre dossier.

 

 

 


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