« Il faudrait que le dispositif de lutte contre l’exclusion devienne une priorité nationale »

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Lundi, 17 Mai, 2010
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Le Samu social, groupement d’intérêt public créé en 1994, avait pour mission essentielle les maraudes de nuit. Son public évoluant, différents dispositifs ont été développés, notamment à l’égard des femmes en difficultés. Rencontre avec Stéfania Parigi, directrice générale.

Loubna Méliane : Concernant les femmes, en particulier, que constatez-vous sur le terrain ? 

 Stéfania Parigi : Les femmes sont de plus en plus nombreuses à être dans la rue ; ce sont des femmes d’âge moyen, mais elles ont vécu tant de choses difficiles qu’elles paraissent vingt ans de plus. Un phénomène nouveau est celui des femmes victimes de violences conjugales et pour lesquelles les dispositifs existants sont tous saturés. Mais pour autant doit- on considérer qu’elles ne sont pas de notre ressort ? Sur le plan strictement administratif, en effet, ces femmes ne devraient pas dépendre de nos structures. Mais il s’agit là de situations d’urgence. Donc on les garde faute d’accueil ailleurs.

 

Depuis 2007, le nombre des femmes victimes de précarité augmente. Comment expliquer cette évolution ?

 Elles sont plus vulnérables et souvent toutes seules à gérer des enfants. Le coût du logement est tel qu’elles dégringolent très vite. On voit apparaître de plus en plus de jeunes filles, pas scolarisées, à la limite de l’illettrisme. Et qui faute de mieux, après des parcours d’errance qui remontent parfois à l’adolescence, demandent du secours au Samu Social. Tandis que d’autres femmes se retrouvent à la rue alors qu’elles travaillent. Et toutes ne nous demandent pas forcément de l’aide. Souvent, il s’agit de femmes avec de très jeunes enfants à la recherche d’un hébergement hôtelier. Mais quand elles sont seules et donc sans enfant, elles s’isolent et nous avons du mal à les raccrocher.

 

Quelles seraient les solutions à mettre en place pour régler le problème de façon pérenne et pas uniquement dans l’urgence ?

Tout d’abord, il faudrait que le dispositif de lutte contre l’exclusion devienne une priorité nationale. Qu’on puisse, par exemple, orienter les usagers au-delà de Paris. Certaines femmes qui ont connu de grandes difficultés aimeraient, dans un premier temps, quitter la capitale. D’autant que l’on travaille avec des associations qui ont des structures à la campagne ou dans des villes moyennes et ça marche très bien parce que les systèmes sociaux sont beaucoup moins saturés. 

Ensuite, il faudrait créer des petites unités de proximité. En effet, tous les hivers, les mairies d’arrondissements ouvrent des lieux d’accueil qui sont très largement utilisés comme étant des lieux de mise à l’abri, des lieux où l’on peut se reposer, prendre une douche, etc. Mais il ne s’agit là que d’un premier pas qui permet de discuter avec les usagers et de voir ce qu’on peut leur proposer en dehors de ce lieu d’abri.

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