L’Etat a renoncé à la réussite de tous...
Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est qu’on est dans une période où, quand on parle de l’école, on est face à des processus qui reviennent à dire que l’Institution a renoncé à la réussite de tous. Aujourd’hui, ce qui est important, pour l’Education nationale, c’est d’en sauver quelques-uns. C’est de permettre aux meilleurs, à ceux qui se battront le plus, d’y arriver, mais c’est le renoncement organisé à la réussite scolaire de tous et au fait que l’école soit pour tous un moyen de réussir dans sa vie. C’est aujourd’hui quelque chose d’absolument fondamental à reconstruire, c’est de reconstruire du projet collectif pour l’école, et de reconstruire une ambition de réussite scolaire pour tous, pour tous les enfants qui sont dans les quartiers : oui, l’école doit être un lieu qui permet l’émancipation. Non, il ne faut pas renoncer pour les trois quarts des collégiens ou des écoliers des quartiers. Il faut avoir des ambitions pour tous.
On est quand même confronté à une situation très particulière, de ce point de vue-là. 50 000 postes de fonctionnaires de l’Education nationale ont été supprimés depuis quatre ans. Oui, mais l’école, pour avoir une ambition pour tous les élèves, doit assumer des moyens.
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