Procès du commando de Génération identitaire pour l'attaque de SOS méditerranée

Le 5 octobre 2018, le siège de SOS Méditerranée et ses 7 salariés ont été attaqués par le groupuscule de l’extrême droite « Génération Identitaire » parce que l’association venait au secours des personnes originaire d’Afrique qui venaient demander l’asile en Europe en traversant la méditerranée sur des embarcations de fortune au risque de se noyer.

Les 22 assaillants du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, sont renvoyés devant le Tribunal Correctionnel pour avoir commis des violences en réunion contre 7 salariés de SOS Méditerranée ayant entrainé des incapacités totales de travail, d’avoir participé à un groupement formé en vue de la préparation des violences contre des personnes ou des destructions ou dégradations des biens, arrestations, enlèvements, séquestrations ou détention arbitraire de plusieurs personnes.

La Maison des potes se constitue partie civile aux cotés de l’association SOS Méditerranée et des 7 victimes de ces violences parce qu’elles ont été attaquées à cause de leur supposée non appartenance à une nation ou une race déterminée, en l’occurrence la nation européenne blanche et chrétienne défendue par Génération Identitaire.

L’agression de Génération identitaire contre SOS Méditerranée avait déjà commencé le 17 mai 2017. A bord d’un canot, quatre activistes d’extrême-droite tentent de stopper l’Aquarius, emblématique navire de SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières. Si l’opération rate, l’idée est née de louer un bateau pour aller couler les embarcations de clandestins.

En juillet 2017, après avoir récolté 70 000 € en France auprès des supporters de Génération Identitaire », ils sont aidés par le mouvement d’extrême droite américain altright et par l’activiste d’extrême-droite américain, Chuck Johnson et reçoivent près de 200 000 euros en quelques jours, soutenus entres autres par des poids lourds du Ku Klux Klan..

Ainsi, le 9 juillet 2017 Génération Identitaire a loué un navire le « C-Star », , avec pour objectif de parcourir la méditerranée dans le but de couler des embarcations de migrants qui veulent atteindre l'Europe. Sur une banderole le long du bateau il était écrit en anglais « Vous ne ferez pas de l’Europe votre foyer. No Way. ».

Un équipage commando formé par Génération identitaire constitue l’équipage du C STAR qui va patrouiller dans la méditerranée durant juillet et août 2017. Sur le navire des militants d’extrême droite suprémacistes d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie et de France.

Le 8 août a eu lieu un « stage commando » de Génération Identitaire . Y participent nombre de ceux qui seront membres du commando du 04 octobre 2018. Durant l’été 2018, chaque dirigeant de Génération Identitaire dans sa ville forme son équipe qui devra mener des actions commandos comme celle commise le 04 octobre 2018 contre l’association SOS Méditerranée. Le terme d’invasion est répété en boucle dans les clips de Génération identitaire dans sa campagne pour lever des fonds pour la location d’un navire destiné à empêcher le sauvetage des migrants en méditerranée par l’Aquarius.

L’attaque très médiatisée de Génération Identitaire avait pour ambition et a eu pour impact d’engendrer la haine contre les migrants et la peur de la part des migrants et de ceux qui leur viennent en aide.

Dans la faschosphère, la haine raciste et antisémite s’est alors amplifiée contre l’association SOS Méditerranée et contre les migrants. Ainsi, un message circulant sur internet et les réseaux sociaux, qui affublait d'une étoile jaune l'image d'un des porte-paroles de l'association SOS Méditerranée et comportait des propos haineux et antisémites a été dénoncé par l’avocat de l’association SOS Méditerranée.

Ainsi, à l’extrême droite, on avait une nouvelle manifestation de la théorie complotiste accusant les juifs d’être responsables de l’immigration des africains en Europe. SOS Méditerranée était à leurs yeux une organisation juive.

Une information judiciaire a été immédiatement ouverte suite au réquisitoire introductif du procureur de la République et les prévenus ont été consécutivement mis en examen pour les délits de violence commise en réunion, participation à un groupement formé en vue de la préparation des violences contre des personnes ou des destructions ou dégradations des biens, arrestation enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de plusieurs personnes, violence en réunion suivie d’incapacité totale de travail inferieure ou supérieure à 8 jours faits commis le 05 Octobre 2018 à Marseille.

A l’issue d’une instruction qui a duré 3 ans, le juge d’instruction a clôturé l’information judiciaire. Le procureur a requis le renvoi des mis en examen devant le tribunal correctionnel pour répondre des délits pour lesquels ils avaient été mis en examen.

Le 9 novembre 2021 aura lieu l'audience qui déterminera la date du