Procès à Metz d'une ancienne élue FN pour incitation à la haine antisémite
Mercredi, 1 Septembre, 2021
La Maison des potes représentée par Me Bernard PETIT, bâtonnier, sera partie civile le 8 septembre contre Cassandre Fristot, poursuivie pour incitation à la haine raciste contre les juifs. Cette ancienne élue FN au conseil Municipal d'Hombourg le Haut et candidate FN aux législatives, ancienne chef de cabinet du Vice Président du FN est jugée pour avoir de manière insidieuse dans une manifestation contre le pass sanitaire accusé de "traitrise" une liste iconoclaste de personnalités qui pour l'essentiel n'ont en commun que le fait d'être juives.La militante d'extrême droite avait inscrit sur sa pancarte qu'elle brandissait durant la manifestation, les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs qui encadraient le slogan : « Mais qui ? ». Ce slogan est apparu à la suite d’un entretien en juin sur la chaîne CNews d’un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d’une tribune évoquant « le délitement » de la France publiée par l’hebdomadaire « Valeurs actuelles ». A la question « qui contrôle la “meute médiatique” ? » et après plusieurs relances, il avait répondu « la communauté que vous connaissez bien », avant d’être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini.Le Juif comme bouc émissaire avait fait sa réapparition dans la rue avec les Gilets jaunes, de manière marginale, infiltrée, insidieuse. Dans les défilés des antivaccins et des antipass, un antisémitisme totalement décomplexé instrumentalise la pandémie. Il est toujours l’expression d’une minorité, mais elle ne se cache plus pour s’exprimer.Les effluves nauséabondes qui polluent les cortèges font remonter au temps de l’affaire Dreyfus, quand une haine obsessionnelle et paranoïaque s’étalait sans vergogne, assimilable à celle dont est la cible Emmanuel Macron et par extension la communauté dont il serait le complice. Ils émanent d’encore plus loin, de cette peste du Moyen Age dont les Juifs avaient été désignés responsables. La Covid devient un prétexte détestable pour ranimer la légende des empoisonneurs de puits.Il s'agit clairement d'une incitation à la haine antisémite et il s'agit d'un délit qui doit etre réprimé et c'est l'objet de ce procès.
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