Fiction : Quelle justice pour notre jeunesse

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Jeudi, 18 Octobre, 2012
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L'acteur et auteur Robert Georges a mis en scène les 10 propositions portées par la FNMDP dans une pièce de théâtre intitulée Un an après. La pièce raconte le procès intenté par SOS Racisme à l’État français pour « mise en place d’un système ségrégationniste en direction des populations étrangères ainsi que des Français d’extraction non-européenne » auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg.

 

(…)

L'Etat intervient de façon sporadique grâce à la police de proximité hier, les CRS aujourd’hui et l’Armée, demain ? C’est ce qui était demandé par le Front National et le Mouvement pour la France lors des émeutes de Novembre 2005.

 

Et j’y viens à ces révoltes. Tout d’abord il convient de restituer le contexte de ces évènements non pas dans notre histoire médiatique mais dans notre histoire tout court. C’est du jamais vu ! Ces dix-sept nuits sur le territoire ont vu l’avènement d’un fait nouveau dans notre paysage, celui d’émeutes urbaines nationales aux conséquences matérielles considérables. Pour la Fédération Française des sociétés d’assurances le coût global s’élèverait à 200 millions d’euros, 23 millions pour dix mille véhicules détruits ou détériorés. 250 millions d’euros pour la société d’assurance mutuelle des collectivités locales.

 

233 bâtiments publics et 73 privés dégradés.

 

93 collèges ont été touchés, 49 lycées, et plus de 100 écoles. Dans 20 % des cas, ces dégradations ont perturbé le fonctionnement des classes. Pour la poste 51 établissements touchés, pour la RATP 140 véhicules caillassés, quinze bibliothèques dégradées etc.…etc.…. Le bilan est lourd. Et ce fait découle d’une sempiternelle et banale histoire de police face à des jeunes. La police française qui est d’ailleurs épinglée régulièrement par des rapports d’ONG tels Amnesty International, voire cette juridiction, consacre plus de 60 % de ces maltraitances aux ressortissants étrangers et celles-ci sont en hausse.

 

La réponse à ces faits par les émeutiers, bien évidemment SOS Racisme, n’approuve pas et n’approuvera jamais. Brûler une voiture, détériorer un édifice public ou que sais-je encore, est et ne sera à nos yeux jamais une réponse acceptable.

 

Mais l’Etat ne propose rien, à l’image de son Président de la République, (« il est immergé » c’était la ritournelle de ces communicants. Immergé il coule oui !!)

 

L’Etat met sous couvre-feux, même pas respecté, cette terra incognita. Le regardant à peur, alors il isole, il ferme. Ça ne sert à rien, c’est insultant, ça exclut mais bon c’est une posture qui fait bien aux yeux de l’opinion, nous la contestons, elle est inutile improductive et surtout, à moyen terme, dangereuse.

 

Et cette posture est profondément discriminatoire car elle ne touche pas les agriculteurs quand ils mettent à sac une préfecture, une mairie ou tout établissement public ! Et les discriminés de France le savent, ils lisent la presse, ils écoutent les journaux. Les agriculteurs dont je ne mésestime point les revendications peuvent à peu près tranquillement en France tout casser sans être inquiétés, contrairement à d’autres, moins français « qualitativement » sans doute que ces gardiens de la terre.

 

Cette différence dans les sanctions, inexplicable ainsi que des poursuites faites par le Ministère Public nous indiquent clairement que la Justice a été d’une efficacité hors norme lors de ces émeutes ainsi que lors des manifestations du CPE. Rapidité, répression, prison. Voilà, le mot d’ordre du Garde des Sceaux. À cela s’ajoutent des disparités de peines sur le territoire, pour une voiture brûlée à Paris vous prenez un mois  ferme contre un an ferme dans une ville de province même si les prévenus n’étaient pas connus des services de police.

 

Les juges  eux-mêmes disent qu’une justice de masse a été appliquée en déni des droits fondamentaux de l’accusé.

(…)

 

Robert Georges

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