Etienne Pinte : « Ne faisons pas de ces gens des veuves et des orphelins sociaux »

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Lundi, 16 Août, 2010
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Rencontre avec Etienne Pinte, député UMP des Yvelines (78) et membre du collectif de parlementaires de tous bords. Il a commandé un « audit » de la politique migratoire du gouvernement.

Loubna Méliane : Que reprochez-vous à la politique d’immigration menée par le gouvernement ?

 Etienne Pinte : Durant les sept dernières années, cinq lois ont été adoptées. Notre environnement, notre culture législative sont pollués en permanence par des échéances électorales. Arrêtons de légiférer à chaud, sous l’émotion, ou la pression de la rue. Faisons un audit de ce qui a déjà été mis en place pour comprendre ce qui a fonctionné ou pas et pour quelles raisons.

Nous avons besoin d’une véritable politique réaliste et humaine de maîtrise de l’immigration. Aujourd’hui, on nous propose des quotas de reconduite à la frontière. Qu’il faille, malheureusement, renvoyer chez eux ceux qui ne répondent pas aux critères de maîtrise de l’immigration est légitime mais dans le cadre d’une gestion au cas par cas. Avec les associations, les avocats, les familles et quelques autres, nous sommes, en permanence, sur des parties de bras de fer pour essayer d’établir un diagnostic complet de la situation de chacun. Il n’est pas question qu’on demande au Préfet une reconduite à la frontière de 27 000 ou 29 000 étrangers pour la fin de l’année : c’est inadmissible. Le monde associatif peut donner une dimension humaine à cette politique de l’immigration.

 

Pourquoi avoir répondu favorablement à la création du groupe de travail, qui réunit des élus de tous bords politiques, sur la politique d’immigration ?

Piloté par ma collègue socialiste, Sandrine Mazetier, ce groupe de travail réunit des parlementaires de toutes sensibilités politiques confondues. Notre objectif : faire un diagnostic clair concernant la politique d’immigration de ces dernières années. Nous allons donc mener des auditions auprès d’associations, de magistrats, de policiers afin d’établir un bilan aux fins de faire des propositions au Gouvernement.

À côté de ça, nous sommes un certain nombre à nous être, également, engagé dans la réforme du Code de procédure pénal et en particulier celle de la garde-à-vue qui, à mon sens, est très connexe au sujet que nous traitons.

L’une des raisons d’être de ce groupe de travail est d’établir un coût réel de ladite politique. Mis à part le rapport de Pierre Bernard-Reymond, Sénateur des Hautes-Alpes, qui évoque le chiffre de 20 000 euros par personne, il n’existe pas d’autres outils d’évaluation. Le tout est de savoir ce que l’on inclut dans le coût du traitement d’un immigré ou d’un réfugié. Il y a diverses données : la rétention, l’emploi d’un magistrat, la reconduite à la frontière et le renvoi par les compagnies aériennes : tant d’éléments complexes à chiffrer.

 

Quelles sont les propositions que vous comptez faire ?

Nous n’en sommes aujourd’hui qu’aux prémices. A titre personnel, je n’envisage pas et ce, quel que soit la situation administrative des hommes ou des femmes que nous avons en face de nous, que l’on sépare une épouse de son mari, de son compagnon ou un enfant de ses parents : à défaut, on ferait de ces gens des veuves et des orphelins sociaux.

 

 

Propos recueillis par Loubna Méliane

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