A la mémoire de Missak

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Lundi, 16 Novembre, 2009
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Le romancier Didier Daeninckx - dans son livre Missak - et le réalisateur Robert Guédiguian avec l'Armée du crime rendent hommage à Missak Manouchian, résistant arménien en France lors de la seconde Guerre Mondiale, et à ses 22 compagnons hongrois, polonais, italiens et juifs. Entretien croisé.


Pote à Pote : Pourquoi cet intérêt pour Missak Manouchian?

 

Didier Daeninckx : C'est une histoire que je connais depuis toujours, comme toute l'histoire de la résistance d'ailleurs. Il y a deux ans, j'ai visité une exposition sur la résistance arménienne en France. Je suis tombé sur un tableau représentant Missak Manouchian. J'ai tiré le fil de ce tableau et suis tombé sur la petite nièce de Missak. Elle avait récupéré ses correspondances, des poèmes, des lettres aussi. Des archives inédites sur lesquelles je me suis appuyé pour écrire le livre.

 

Robert Guédiguian : Missak Manouchian ainsi que ses compagnons sont les héros de mon enfance. Je trouve leur histoire tellement exceptionnelle, légendaire même... J'avais peur que le film ne soit pas à la hauteur de cette histoire. Je suis fils d'ouvrier, militant de Marseille et, plus jeune, je m'identifiais à ce personnage rêveur, idéaliste, combattant jeune et amoureux... et surtout internationaliste. Son combat pour l'Humanité passait par-dessus les communautarismes.

 

Quelle est la pertinence, aujourd'hui, de se remémorer cette histoire ?

 

DD : Il y a un droit à la mémoire. Nous avons le droit de savoir que ces gens se sont sacrifiés pour que l'on vive aujourd'hui dans la futilité. Je pense aussi à Guy Môquet. Il a écrit « Vous les copains qui restez, soyez dignes de ceux qui sont morts ». Dans une lettre écrite avant son exécution, Missak Manouchian parle de soleil, d'amour, d'enfant, il parle d'une beauté de la vie, d'une poésie quotidienne pour laquelle il a pris les armes. En profitant de tout cela aujourd'hui, on lui rend en quelque sorte hommage.

 

RG : J'aimerais que ce film redonne de la fierté et des modèles pour la jeunesse. L'époque actuelle est différente mais je crois qu'il est toujours important que des jeunes gens se disent qu'il faut savoir résister à ce que la société propose, être solidaire, s'engager. La vie pour moi c'est avoir un projet, une vision collective d'un monde meilleur. D'ailleurs je crois que la crise va favoriser à nouveau certaines formes de rebellions.

 

Vous êtes-vous concerté, l'un et l'autre, pour vos créations respectives ?

 

DD : C'est le hasard total ! D'ailleurs nous n'avons pas traité l'histoire de Missak Manouchian sous le même angle. Robert Guédiguian a inscrit son histoire en plein milieu de la guerre tandis que j'ai choisi de situer mon livre en 1955, après la mort de Staline et la révélation des crimes commis en Union soviétique, et notamment en Arménie soviétique. Je souhaitais mettre en perspective ce point de vue.

 

RG : Effectivement, j'étais plus intéressé par l'aspect héroïque du groupe Manouchian...

 

DD : Malgré tout, je pense que nous avons ressenti le même besoin de rappeler cette période de l'histoire, de combler une perte actuelle de repères historiques, en particulier chez les jeunes...

 

 


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