"La proposition de loi de Bariza Khiari serait une belle avancée"

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Lundi, 25 Mai, 2009
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Elisabeth Sow Dione est Porte-Parole de l'Intersyndicale Nationale des Praticiens à Diplôme Hors Union Européenne, l’INPAHUE. 

En quoi consiste l’INPAHUE ?

C’est une Intersyndicale regroupant trois syndicats de praticiens à diplôme hors Union Européenne. Notre revendication principale concerne la reconnaissance des diplômes hors Union Européenne pour des médecins qui exercent en France depuis longtemps, ayant obtenu une formation de troisième cycle sur le territoire français dans le cadre d’une spécialisation ou de convention pour poursuivre leurs études, entre université africaine et université française.

 

Certains d’entres eux ont donc fait le choix de pratiquer la médecine en France ?

Exactement. Certains se sont mariés et d’autres ont fait le choix pour des raisons X ou Y de rester vivre en France. Ils ont donc été embauchés par les hôpitaux publics sous des statuts très précaires, sans aucune perspective d’avenir et c’est pour ces raisons que l’Intersyndicale travaille à améliorer les conditions d’exercice de ces médecins.

 

Quelle est donc la situation de ces médecins étrangers ?

Tous ceux qui sont concernés par le problème ne sont pas forcément de nationalité étrangère et ils sont même assez nombreux à être de nationalité française soit par le biais du mariage ou par la naturalisation. Alors quand je parle de condition, je veux parler des médecins qui travaillent dans les hôpitaux publics, embauchés sous des contrats précaires, à moindre coût – devant cumuler les gardes  pour essayer d’avoir un salaire correct- sans possibilité de passer le concours de praticien hospitalier et ce malgré plusieurs années d’expérience.

 

Qu’est-ce qui justifie cette différence de traitement entre un médecin qui a effectué toutes ses études en France et un autre qui, lui, en a fait une partie à l’étranger ?

En France, il existe le numéro Clausus (c’est la limitation autorisée par une réglementation, du nombre de personnes pouvant accéder à une formation, une fonction ou un statut). De fait, il faut passer par la 1ère année de médecine pour pouvoir exercer. Depuis les mobilisations des médecins étrangers en 2006 contre les discriminations et pour notre reconnaissance, on a pu obtenir que, ceux vivant sur le territoire depuis 2004 et pouvant justifier de trois ans d’exercice dans les hôpitaux publics, aient la possibilité de passer la procédure d’autorisation d’exercice de la médecine. Malgré tout la situation est toujours aussi délicate. D’un côté on a du mal à régulariser les médecins étrangers installés en France depuis longtemps- on en compte au minimum 7000- et de l’autre côté, chaque année de nouveaux médecins étrangers viennent gonfler les chiffres sans qu’une solution sérieuse soit trouvée. Le problème devient sans fin.

 

La proposition de loi de la Sénatrice PS, Bariza Khiari, sur la levée des conditions de nationalité, va-t-elle vous permettre de régulariser la situation ?

Si la loi est votée ce serait une bonne avancée mais il reste toujours le problème de la reconnaissance de nos diplômes.

 

D’un côté on nous explique qu’on manque de personnel hospitalier, d’infirmières, de sages-femmes, de médecins et d’un autre que nous aurions du personnel qualifié et disponible, attendant d’être reconnu. Pourquoi alors ne pas régulariser ces médecins ?

L’ordre des médecins nous a expliqué qu’on n’en manquait pas mais qu’il s’agissait uniquement de démographie hétérogène. Certaine région, comme l’Ile de France, est saturée de médecins et d’autres, comme la Creuse ou le Pas-de-Calais, sont complètement sinistrés, il n’est donc question que de répartition. Je suis persuadée que les médecins étrangers qui sont en attente de régularisation accepteraient d’exercer en zone sinistrée, pendant deux ou trois ans, en échange de leur reconnaissance.  Il y a deux ans, nous avions fait une proposition dans ce sens aux parlementaires, malheureusement elle n’a jamais été reprise. Comment d’un côté on peut avoir 7000 médecins formés, expérimentés, en attente de régularisation, et de l’autre côté des zones en France où l’on manque de médecins. 

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