Le domaine associatif est l'éclaireur de notre société

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Mardi, 10 Avril, 2012
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Jean-Louis Bianco est député et président du conseil général des Alpes de Haute Provence, ancien Secrétaire Général de l’Élysée sous la présidence de François Mitterrand. Ancien co-directeur de la campagne de Ségolène Royal en 2007, il a pu défendre le principe de participation des citoyens aux processus politiques.

 

 

M. Bianco, vous avez été un des ardents défenseurs de la démocratie participative. Ceci suppose une grande implication des citoyens, mais ne voyez-vous pas les associations comme un moyen utile pour eux de s’exprimer ?

 

Si, bien entendu. Il n’y a aucune contradiction entre démocratie participative et vie associative, il y a plutôt une complémentarité. La démocratie participative donne la parole sur le fond des questions aux «sans parole institutionnelle», permettant un débat direct avec les responsables politiques, sans pression de l’administration ni des lobbies professionnels.

Le concept de démocratie participative s’est développé dans le contexte d’une interrogation croissante sur les limites de la démocratie représentative et de l’ «omniscience des experts». En, France, c’est Ségolène Royal qui, la première, a compris que l’exigence aujourd’hui est la possibilité pour le plus grand nombre d’entrer dans le débat, d’exprimer une opinion, d’évaluer des résultats. La vie associative contribue quant à elle au lien social, au «vivre ensemble» et permet, aussi, de porter des revendications plus spécifiques et catégorielles. C’est aussi un niveau d’engagement citoyen fondamental.

Globalement, quel regard portez-vous sur le monde associatif, ses difficultés ?

Un regard global est complexe tant le monde associatif est divers. Ainsi nous avons des associations qui représentent les intérêts de leurs membres quand d’autres vont défendre ceux de la collectivité. Sans le secteur associatif, la situation économique et sociale de notre pays serait plus dure encore qu’elle ne l’est déjà. En fournissant un certain nombre d’emplois salariés, le secteur associatif joue un véritable rôle de moteur économique. Il remplit également —surtout— un rôle de lien social en créant de l’activité au sein d’un collectif et/ou en aidant tous ceux qui sont «laissés au bord de la route».

Les bénévoles retrouvent, au travers de l’action associative, le sentiment d’être utile à la société. Le domaine associatif demeure la voiture balai de notre société mais il en est également l’éclaireur. C’est-à-dire qu’il joue un rôle essentiel de laboratoire économique et social. La puissance publique ne doit pas perdre de vue ce qui fait l’essentiel des actions des associations : apporter des solutions aux difficultés vécues par nos concitoyens.

Dans une situation de crise aiguë, elle ne doit donc pas économiser sur ce terrain-là. Pourtant, on constate une baisse importante des subventions accordées aux associations alors que les ménages sont également confrontés à la récession et à la contraction du pouvoir d’achat. À cela s’ajoute le fait que, trop souvent, la puissance publique se déleste de certaines de ses obligations de solidarité sur les associations, sans leur donner les moyens nécessaires.

Ces associations ont été depuis quelques années un peu malmenées par les baisses de subventions. La Fédération des Maisons des Potes propose de ponctionner 10% des taxes sur les jeux de hasard pour alimenter un nouveau FNDVA géré paritairement par l’État et les associations. Que pensez-vous de cette mesure ?

Une telle mesure a déjà existé à un degré moindre. François Mitterrand a instauré le fonds national pour le développement de la vie associative (FNDVA) en 1983 et une partie de son financement était assurée par une levée sur le PMU. En 2004, Jacques Chirac a mis fin à ce fonds. Un nouveau fonds pour le développement de la vie associative a vu le jour le 1er janvier dernier en remplacement du Conseil de développement de la vie associative qui existait jusqu’alors. Aujourd’hui, une partie du budget du ministère de la jeunesse et de la vie associative est toujours prélevée sur le chiffre d’affaires de la Française des Jeux et sur les droits de retransmission audiovisuelle des manifestations sportives. Tendre vers la particularité du milieu associatif finlandais ou britannique qui est très largement financé par les recettes des jeux de hasard ne me choquerait pas, au contraire.

Propos recueillis par Julien Vanhée

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