« I have a dream » pour l’université de demain

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Lundi, 16 Novembre, 2009
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Nouvelle rentrée universitaire, comme si de rien n'était. Comme si l'année dernière n'avait pas été marquée par un énorme mouvement de contestation de la politique de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Ce mouvement était particulier, il a réuni les étudiants, les enseignants et les chercheurs, parce que l’ enjeu c'est la nature de notre université. Aujourd'hui, il faut reprendre notre combat pour obtenir l'enseignement supérieur que nous voulons.

(source photo:iledere.parti-socialiste.fr)

Le système français est depuis longtemps coupé en deux. Deux vitesses, deux publics, deux mondes différents. D'un côté les classes préparatoires et les grandes écoles, vestiges d'une époque où, seule une toute petite minorité de la jeunesse pouvait prétendre accéder, à des formations avancées. De l'autre, une université considérée comme la cinquième roue du carrosse, voiture balais, voie de garage, pour ceux qui ont échoué en prépas, qui se sont perdus en route, où qui n'ont pas pu fuir dans les établissements privés. L'ironie du sort, c'est que l'essentiel des ressources de la nation, en nombre de chercheurs, de professeurs, mais aussi en argent sont consacrées aux grandes écoles.

Cette inégalité n'a pas de justification, il est plus que jamais nécessaire que les universités soient au moins aussi bien dotées que les écoles. Mais ce n'est pas tout. Ce découpage est dépassé, il doit être dissout. Lorsque la droite parle du « rapprochement » entre les grandes écoles et les universités, son rêve est simple : faire de l'université une formation d'élite, payée au prix fort par les étudiants et réservée aux meilleurs lycéens, triés sur le volet à la sortie du Bac. Ce n'est pas une nouveauté, depuis 1986 et le projet de Loi Devaquet, cette idée est une obsession qui a traversé le RPR et l'UMP. Ce que nous voulons c'est l'intégration des grandes écoles et des classes préparatoires au sein de l'université, que ces filières soient accessibles comme les autres.

Cette intégration doit être la clef de voûte de notre système d'éducation supérieur. Elle doit redonner la priorité au financement nécessaire des étudiants. La mobilité est souvent mise en avant, mais elle reste trop souvent limitée par les logiques de numérus closus que sont les commissions de sélection sur dossier, ou par le manque de moyen pour se loger. Au niveau international aussi, les possibilités restent limitées, et si le programme erasmus a été un espoir et un progrès considérable, il reste sous dimentionné, n'ayant presque pas progressé depuis 15 ans. Et ici, c'est la logique du concours qu'il faut combattre.

On nous dit souvent « il n'y a pas de place pour tout le monde », « il faut bien sélectionner » ou encore « on ne peut pas faire autrement ». Nous, la sélection, nous l'assumons : nous voulons une sélection qui soit faite sur un seul et unique critère : la réussite des examens. Nous ne défendons pas une université sans évaluation, mais nous refusons la logique de limitation budgétaire et administrative des possibilités pour chacun. Le plus souvent, elle contamine l'université française, la détourne de ses objectifs : il ne s'agit plus de former les étudiants, mais de chercher à éliminer ceux pour qui l'on n'a pas de place. Le niveau doit être évalué individuellement, et c'est notre capacité personnelle qui doit être valorisée, par le fait d'être classé 38ème  plutôt que 42ème  pour un demi point.

L'université ne forme pas que des salariés, elle forme aussi des citoyens, capables de s'informer, de s'engager, d'organiser les priorités politiques du pays. Nous voulons qu'elle soit un espace de prise de conscience, de réflexion et d'action collective, et si il le faut, de contestation. Ce n'est pas le problème des seuls étudiants en manque de perspective d'avenir, c'est un enjeu central pour notre société.

  

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