Une ouverture plus forte sur le monde extérieur
Pourtant, si le secteur public généralisait ce principe, il pourrait lancer une dynamique vers le privé, notamment du côté des métiers régis par des Ordres aux conventions qui rappellent volontiers les privilèges d’avant 1789 (Ordre des médecins et des notaires par exemple).En France, plus de 6 millions d’emplois sont fermés aux étrangers, suite à des mesures prises pour bon nombre depuis plusieurs dizaines d’années.
Or, ouvrir de tels emplois à tous, signifierait aussi ouvrir de nouveaux horizons aux enfants de ces exclus (avec les conséquences induites en terme de recherche de stages, ou de proximité avec un monde du travail qui serait jugé du coup moins étrange, moins hostile ; les générations précédentes ne pouvant que léguer un sentiment d’exclusion chez les enfants).
Pourtant, on y vient : depuis 1991, seuls les non-européens sont exclus de ces emplois, ce qui pose un sérieux problème juridique (et moral), puisque ainsi, il y a clairement discrimination légale. Pourquoi faudrait-il ainsi être Français pour exercer l’activité de postier, d’infirmier, d’agent EDF (alors que, par exemple, tous les hôpitaux emploient de fait des étrangers, mais avec des statuts bâtards qui en font des employés au rabais, précaires).
Comment respecter des institutions dont ses propres parents sont exclus ? Comme le fait remarquer Josette Théophile, Directrice générale adjointe de la RATP, il s’agit tout simplement de « recruter des personnes qui ressemblent à nos voyageurs ». Ainsi, en 2008, 10% des nouvelles embauches ont pu bénéficier de cette modification de statut à la RATP (si bien que ces salariés y représentent 2% de l’effectif total). D’autant que cette entreprise est aussi signataire de la charte de la diversité, et qu’elle a mis en place le CV anonyme.
Alors, à qui le tour ?
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