Chronopost : transport rapide et discrimination express
Fin 2003, une assistante de direction, embauchée dans l’agence Chronopost de Strasbourg en remplacement d’une employée en arrêt maladie, découvre cette déclaration datée, signée et qui porte le cachet de l’entreprise, d’un sous-traitant de Chronopost à l’est de la France. En consultant les dossiers archivés des sous-traitants transporteurs de l’entreprise, elle s’aperçoit que des attestations similaires à celle retranscrite ci-dessus leur étaient réclamées par Chronopost. « Si vous ne signez pas, vous ne bossez pas» explique d’ailleurs à ce sujet le gérant d’une des sociétés sous-traitantes.
Choquée, l’assistante de direction cherche à obtenir des explications auprès de la direction qui reste totalement muette. Elle décide alors de se rapprocher de son organisation syndicale, la CGT, qui va mener sa propre enquête. Au total plus d’une cinquantaine d’attestations originales de ce type seront récupérées.
Rédigées entre 2000 et 2004 elles proviennent de sous-traitants de Chronopost et sont adressées à la direction régionale de l’est voir même directement au siège de l’entreprise ce qui permet d’établir qu’une politique discriminatoire s’exerce à l’échelle nationale.
Alors que Chronopost tente d’expliquer ces faits par un « malentendu » et une erreur d’interprétation des sous-traitants dans les attestations qui leur étaient demandées, une plainte avec constitution de partie civile pour discrimination à l’embauche a été déposée par SOS Racisme en janvier 2007.
La Maison des Potes – Maison de l’Egalité s’est quant à elle constituée partie civile dans ce dossier qui n’a toujours pas fait l’objet d’une décision judiciaire. Il est à ce propos regrettable que le dossier du transporteur express soit traité au ralenti.
Romain D
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