Abdel Aissou : « Il ne faut pas relâcher la garde »
Rym Ben Ameur: Quel est le public visé par l’institut?
Abdel Aïssou: La plupart des jeunes avec qui nous travaillons viennent de Seine-Saint-Denis ou des Hauts-de-Seine. Nous avons une approche territoriale en visant les ZEP et les ZUS. D’un côté, nous offrons des formations courtes à des jeunes sans aucune qualification. De l’autre côté, on aide les jeunes surdiplômés qui ne trouvent pas d’emploi à se réorienter ou à trouver des jobs d’été, de l’intérim. Ces expériences leur permettent d’étoffer leurs CV.
RBA: Comment s’engage l’institut pour favoriser l’emploi des jeunes des quartiers?
AA: Notre institut distribue des subventions et des bourses à des jeunes qui ont un projet, en partenariat avec de nombreuses associations, des lycées, des universités. L’autre moyen d’action est le coaching : de vrais professionnels de la formation encadrent les jeunes. Par exemple, nous possédons notre propre centre de formation en alternance pouvant accueillir 500 personnes. Les jeunes en sortent avec un bac pro, un BTS ou une licence professionnelle. De plus, notre groupe possède un code de déontologie dont l’article 1 concerne le refus de la discrimination. Et une déontologue indépendante est chargée de vérifier nos engagements.
RBA: Pouvez-vous nous citer des exemples de projets mis en place par l’institut?
AA: Nous avons un programme nommé « les cadets de la République ». Il s’agit de présélectionner des jeunes pour qu’ils intègrent la police, la gendarmerie ou le corps des pompiers. Nous allons chercher des profils différents, pour que ces institutions reflètent plus la diversité de la France. Plusieurs centaines de jeunes sont rentrés par cette voie. Il y a quatre ans, la promotion de l’année a défilé sur les Champs-Elysées pour le 14 juillet.
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