Réforme de la santé, pas de prescription pour le testing
Or, cette mesure n’a finalement pas été retenue dans la version adoptée par le Sénat du projet de loi. « C’est dramatique » estime Marie-Christine Fararik, Secrétaire Générale de Sud Santé AP-HP. « S’il n’y a pas de refus franchement affichés de la part des médecins, les découragements insidieux sont nombreux », observe-t-elle. Fixer un rendez-vous au patient, trois mois plus tard, par exemple… « Pour les soins dentaires, cela donne des conséquences dramatiques. Et contrairement à l’idée reçue, plus on attend pour soigner, plus les dépenses de santé augmentent».
Pour Christian Gatard, Secrétaire Général de FO-CH « l’abandon du testing donne le ton général du projet de loi Hôpital, qui n’a rien de la grande réforme annoncée » et qui se fait dans le sens « d’une libéralisation du système de santé et au détriment d’une logique solidaire ». D’autres aspects, du projet de loi, font gronder les syndicats hospitaliers : la réforme du système de gouvernance des hôpitaux, la réflexion « timide », menée sur les dépassements d’honoraires par les médecins généralistes, ou la liberté donnée aux cliniques de développer librement des services attribués jusqu’à maintenant au service public.
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