Interview : Serge Romana, « Améliorer le Vivre Ensemble »

Quels sont les objectifs que s’est fixé le Comité Marche du 23 Mai 98 depuis sa création en 1999?
Le « CM98 » s’est fixé comme principal objectif de contribuer à l’existence d’une communauté antillaise fière de ce qu’elle est, de son histoire, capable de s’intégrer et de trouver sa place au sein de la République.
Il a mis en place un dispositif d’aide aux familles antillaises matrifocales et a parallèlement développé un autre dispositif qui permet aux antillais de retrouver les traces de leurs ancêtres esclaves. Les antillais ne saurait se prévaloir d’une identité légère.
Notre autre objectif, celui-ci plus récent, est la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’esclavage contemporain.
Quel est l’intérêt, selon vous, de la Convention signée le 1er Décembre 2008 relative à la lutte contre la discrimination au logement pour les ultramarins?
Le racisme antillais est une donnée importante au sein de notre société française longtemps marquée par le contexte colonial et esclavagiste.
Cette convention permettra de lutter contre ce qui empêche de construire une République plus fraternelle.
La méthode du testing, déjà utilisée par SOS Racisme et qui a fait ses preuves, m’apparaît efficace pour mener ce combat.
En France, s’il y a des lois contre le racisme, la difficulté c’est précisément que le racisme y est sournois et subtil.
Débusquer les pratiques discriminatoires est indéniablement une façon de participer à la vie citoyenne et de faire en sorte que les antillais s’investissent au sein de la République.
Quelle sera la traduction concrète de cette Convention ?
Cette convention sera de nature à faire en sorte que tous les acteurs signataires participent véritablement et conjointement au combat antiraciste.
On peut imaginer que toute cette mobilisation sera de nature à décourager les personnes, ayant des attitudes discriminatoires, et d’améliorer dans le même temps le vivre ensemble et le mieux être de tous.
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