1944 : La Conférence de Brazzaville, premier pas timide vers la décolonisation

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Vendredi, 23 Avril, 2010
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Le 30 janvier 1944, lorsque le Comité Français de Libération Nationale (CFLN) réunit les gouverneurs de l’Afrique et des hauts fonctionnaires à Brazzaville, il s’agissait pour le Général De Gaulle de réaffirmer l’autorité de la France sur des colonies, influencées par l’esprit de libération, porté par les pays anglo-saxons au nom du « droit des peuples à disposer d’eux mêmes ».

Le but de cette réunion était aussi d’instaurer des rapports nouveaux entre la métropole et ses colonies pour encourager leur effort de guerre dans la France Libre. Mais alors que dans son discours d’ouverture, de Gaulle propose que « les Africains » s’élèvent « peu à peu jusqu’au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires », la conférence précise cependant que « les fins de l’œuvre de colonisation accomplie par la France dans les colonies écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du Bloc Français de l’Empire. La constitution même lointaine de « self governement » dans les colonies est à écarter ».

A Brazzaville, les libéraux du CFLN et le gouverneur guyanais Félix Eboué font admettre la suppression progressive du Code de l’Indigénat (en vigueur depuis les années 1880, et qui faisait de l’essentiel des peuples colonisés des sous-citoyens pourvus de droits au rabais). Cette avancée sera conquise en mai 1946 par le député sénégalais, Lamine Gueye, qui accorda la citoyenneté française aux indigènes des colonies française. Mais malgré la présence de 29 députés africains, au sein de la première Assemblée Nationale, c’est une citoyenneté au rabais qui sera octroyée aux anciens sujets de l’empire, à travers notamment le « double collège » pour le vote des colonisés : ceux-ci, « sujets français », sont séparés des « citoyens français » et disposeront de bien moins d’élus –alors que leur population est bien supérieure en nombre.

La conférence de Brazzaville posera aussi un premier jalon en 1944 vers la suppression du travail forcé (esclavage qui ne disait pas son nom et concerna à partir de 1880 sans doute près du quart de la population d’Afrique Occidentale Française, soit environ deux mil- lions de personnes), « dans un délai de 5 ans ». Cette avancée sera finalement obtenue par le député d’origine ivoirienne Houphët Boigny en 1946.

 

Erwan Ruty

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