ESTHéSIE ou la Révolution intérieure

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Vendredi, 12 Octobre, 2012
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L’excellent collectif de Rap Esthésie, par la voix de son porte-parole, jette ici les bases d’une révolution intérieure. De la fin de l’URSS aux Indignés en passant par les Anonymous, Eli Akeen oppose à la désespérance du consumérisme capitaliste l’amour comme alternative, et une révolte spirituelle que l’on peut retrouver dans 1984, le dernier opus du groupe, qui fait la part belle à l’Utopie.

 

Avec la chute de l’URSS en 1991, beaucoup de penseurs ont annoncé la fin des grandes idéologies. C’était l’effondrement d’un système répressif, qui par déception a accompagné l’effondrement des utopies, des « grandes idées ». C’était aussi la fin d’un système alternatif, d’une contre pensée. Le capitalisme en a profité pour étendre ses tentacules, et la nouvelle alternative se cantonne désormais essentiellement à l’esprit.

 

Heureusement, des poches de résistances concrètes se lèvent un peu partout, et depuis les années 90 plusieurs évènements ont soulevé l’indignation. Les années 2000 ont marqué la triste politique étrangère des Etats-Unis, son agression en Afghanistan puis en Irak. Les résistants se sont retrouvés, tant bien que mal : alter mondialistes, indignés, cyber-luttes cristallisées par les Anonymous. On a vu les révolutions dans le monde arabe, qui ont fait chavirer les cœurs. Ces révoltes sont des respirations, des souffles vitaux, mais qui à l’ère de l’individualisme égotique, peinent à rassembler et à soulever les âmes. Car ce dernier siècle a vu l’effondrement des espérances, et l’idée sinueuse d’une prochaine fin du monde. A partir de là, rien ne pouvait plus barrer la route du consumérisme, qui par jeu de passe-passe, s’est lentement imposé comme la seule solution vers un bonheur de pacotille. Loin d’inspirer, l’idéologie capitaliste impose une jungle médiocre qui a pour conséquence directe la destruction de la planète et des esprits. Et loin d’apporter une lueur, cette idéologie ne fait que rajouter à la désespérance. C’est l’ouroboros de notre temps : le désespoir et la pauvreté spirituelle imposent la seule réussite matérielle, et la réussite matérielle pousse au désespoir et à la pauvreté spirituelle. A cela s’ajoute un cynisme cinglant. La difficulté aujourd’hui est de parler d’espoir et de changements sans être taxé de démagogue, d’utopiste, voire d’idiot. Nous sommes les jouets de penseurs peu aguerris, qui imposent le cynisme et le mépris. La méfiance est leur maîtresse, et leur tribune pousse à la division.  

 

Il est vital de s’élever, de manifester, de s’indigner. Nous ne devons plus accepter qu’une oligarchie cupide décide pour nous. Tant qu’il y a de l’amour, il y a de l’espoir. De fait, nous ne devons pas forcément être « contre », mais plutôt « pour ». Nous devons trouver la force de penser le monde autrement, de voir l’altérité avec amour et respect et d’être force de proposition. C’est pour cela, et parce que nous devons être « pour » et non seulement « contre », qu’une vraie révolution n’est possible qu’à partir du moment où chacun d’entre nous procède à une révolution intérieure, intellectuelle et spirituelle. Cette révolution est difficile, puisque nous devons faire l’effort d’apprendre et de comprendre, de casser les préjugés, de s’aimer jusqu’à aimer nos ennemis, jusqu’à ce qu’ils finissent par céder et nous rejoindre. C’est par cette réflexion que j’ai eu envie d’agir : mon premier but était de ne plus être simple consommateur, mais également producteur, non de « produits de consommation », mais d’œuvres à part entière, uniques, réfléchies, artisanales. C’est ce que je pense savoir faire. C’est ma révolution intérieure. Celle-ci est parfois « contre », parfois « pour », elle cherche encore son équilibre dans le souhait constant de partager une vision du monde, consciente, alternative et engagée. Un "contre" : dans le titre "Le Meilleur des Mondes" sur notre nouvel album 1984, j'ai trouvé nécessaire de dénoncer les exactions des compagnies pétrolières. Un "pour ": dans le titre "Phoenix",  j’encourage la lucidité qui nous pousse à prendre position, qui nous engage à la révolte, pour nous-mêmes et nos semblables. C’est cette réflexion que je tente de transmettre à travers mes textes, ma musique ou mes films. Je souhaiterais motiver le plus de monde possible à faire de même, à s’exprimer, à prendre position, jusqu’à ce qu’arrive enfin le vrai changement. Utopiste ? Oui. Aujourd’hui, nous devons l’être plus que jamais.

 

 

 

Eli Akeen

Esthésie / 1984

Crédits photo : Esthésie ou la force de l'utopie © JBC

 

 

Esthésie, nouvel album 1984, disponible sur toutes les plateformes de téléchargement.

Liens du groupe  : www.esthesie.fr

www.myspace.com/esthesie

Contacts : 06-49-98-64-12

esthesie@hotmail.com

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