Pas de quartier pour la cité des Poètes !

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Lundi, 16 Août, 2010
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La cité des poètes, terminée il y a 25 ans, était à l’avant-garde du logement social. La disparition de cette cité est due «à une erreur grave et manifeste des administrations » selon l’association d’architectes DOCOMOMO France (Association pour la documentation et la Conservation des Edifices, sites et ensembles urbains du Mouvement Moderne) défenseuse de cet ensemble.


C’est ce qu’on appelle des logements traversant, tous sont équipés de jardins au sol comme en balcon, ce sont deux immenses patios de verdure où l’eau des balcons est récupérée, un espace généreux et agréable mais truffé de malfaçons ne rendant pas forcément la vie facile aux habitants (inondations, infiltrations, coins et recoins facilitant l’insécurité…).

Le 24 octobre a sonné l’heure du péril de la cité des poètes ; à cette date le maire de Pierrefitte obtient l’autorisation de démolir ces 450 logements sociaux pour un projet immobilier qui n’en comptera que 300 et de qualité moindre… Serait-ce la manifestation des dérives de L’ANRU (L’Agence Nationale de Rénovation Urbaine) qui, par un mécanisme pervers, a créé une sorte de prime à la démolition dont bénéficie le maire de Pierrefitte ? La pertinence de cette campagne nationale de démolition est bel est bien mise à mal dans cette affaire. Quand on sait que le prix de réhabilitation est estimé à 30 millions d’euros alors que le prix de la démolition et seulement la démolition s’élève à 180 millions d’euros, on peut se rendre compte de l’ampleur du gâchis.

De 2006 à 2009 tous les habitants des poètes sont chassés, en contrepartie les bailleurs proposent d’autres logements plus précaires. Magda, mère de famille, fut la dernière locataire : « Nous sommes restés près de deux semaines sans gaz, nous ne mangions que des salades. Lorsque je me suis plainte au gardien que nous n’avions plus d’eau chaude, il m’a répondu qu’il fallait que je fasse chauffer l’eau « comme au pays » alors que je continuais à payer mon loyer. En 2006, une pétition contre la démolition a recueilli 800 signatures réunissant tous les habitants, des élus, des maitres d’œuvres, des architectes et des plasticiens. Agnès Caillau, présidente de l’association d’architectes DOCOMOMO France s’insurge « J’estime que la cité des poètes est un ensemble de logements sociaux qui mérite d’être classé monument historique par le Ministère de la Culture »(…) elle poursuit « Il s’agit là d’un appel au secours, à l’urgence d’une mesure de protection ».

Le 12 octobre 2009, les architectes étaient reçus par le Ministre de la Culture, ils restent sans réponses jusqu’à ce jour. Le 25 février 2010, le Tribunal Administratif de Montreuil a rejeté le recours en justice, lancé par l’association DOCOMOMO, mais Agnès Caillau ne refoule pas l’idée de faire appel. En attendant, il ne reste plus qu’aux pelleteuses à patienter jusqu’au délai légal pour faire craqueler ces murs de béton si convoités. 

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