Interview : Najwa El Haïte Confaits, « Mener le combat dans le milieu associatif »

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Lundi, 17 Août, 2009
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Najwa El Haïte Confaits, est Conseillère Municipale (PS) à la mairie du Havre. Marquée par l’indifférence et le racisme subis par son père, elle décide de s’engager en politique. Elle nous parle du « Conseil de la Diversité » mise en place par sa municipalité. 


Loubna Meliane : Lors du dernier conseil municipal, vous avez marqué votre vive opposition à la création d’un conseil de la diversité. Pourquoi ?

Najwa El Haïte Confaits : La Mairie du Havre semblait vouloir travailler en collaboration, avec tous ses élus, et y compris ceux de l’opposition. La Mairie m’a donc contacté pour travailler à la mise en place de ce « conseil de la diversité ».  Malheureusement, nous n’avions pas les mêmes objectifs. Ce conseil aurait pu porter un combat fondamental qu’est celui de la lutte contre toutes les formes de discrimination. En fait, pour la Mairie, il s’agissait simplement d’inviter toutes les communautés étrangères qui composent la ville à se retrouver autour d’une table.

 

Dans quel but ?

Réfléchir à des thèmes comme l’enseignement supérieur ou l’exclusion. Rien n’apparaissait sur les discriminations ou même sur l’emploi. Mais ce qui m’a le plus gêné c’est que le terme de “communauté” apparaissait cinq à six fois dans la délibération du Conseil Municipal. Vous ne pouvez qu’être choquée, lorsque vous êtes comme moi une vraie républicaine, par la rédaction d’une délibération qui met en avant les différences communautaires. Alors qu’un Français, « pure souche », subit dans un quartier les mêmes discriminations qu’un Français d’origine étrangère. Il s’agit là d’une coquille vide.

 

Que s’est-il passé par la suite ? La délibération a t-elle été adoptée ?

Nous sommes minoritaires au sein du conseil municipal donc la délibération a été adoptée. Néanmoins je crois beaucoup à la force de frappe des associations. La lutte contre les discriminations passera par le travail associatif.

 

N’est-ce pas plutôt au politique de régler le problème ?

Bien sûr que ce combat doit être porté par les responsables politiques, avec l'aide et le support des associations, mais la voie choisie par ce gouvernement me dérange profondément. Par exemple, sur la question des statistiques ethniques, la catégorisation des individus par rapport aux autres, me pose problème. Surtout que les outils pour lutter contre les discriminations, contrairement aux propos de Monsieur Sabeg, existent. Par exemple, les testings, lancés par SOS Racisme, permettent d’établir un état des lieux de la discrimination en France. Il existe également des statistiques sur le patronyme, par exemple on sait qu’un Français, avec un nom et un prénom à consonance française, a entre 1,5 et 3 fois plus de chance d’être convoqué à un entretien d’embauche qu'un français avec un nom et un prénom à consonance étrangère. Les chiffres existent, le plus important c’est d’agir, en travaillant sur les mentalités. La loi existe aussi, on sanctionne les discriminations de 2 ans d’emprisonnement et/ou 45 000 euros d’amende, c’est pénalement répréhensible puisque c’est constitutif d’un délit.

 

Comment mener cette bataille lorsqu’on est élue de l’opposition ?

Par le biais du milieu associatif. J’ai monté, dans le Département de Seine-Maritime, une association « Seinomarines » qui lutte contre les discriminations et œuvre en faveur de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine. On organise donc des conférences, des rencontres pour sensibiliser, alerter et surtout essayer de faire évoluer les mentalités.

Je suis également Présidente de l’association SOS RACISME en Seine-Maritime. Mon combat dans ce domaine est de tous les instants.

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