Rythmes scolaires : l’exemple hollandais
Aux Pays-Bas, dont le système scolaire est classé en neuvième position par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), on prend très au sérieux les contraintes liées à la parentalité. Ainsi, l’État s’est engagé, dès 2005, en garantissant une place en maternelle à 300000 enfants âgés de 4 ans. Autre mesure expérimentale menée dans quelques régions hollandaises, l’adaptation des heures de travail des parents au rythme scolaire des enfants. Objectif visé ? Permettre aux adultes de mieux concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales. Un enjeu national. La législation estime d’ailleurs que l’éducation des enfants est une responsabilité commune aux parents, à l’État mais aussi aux employeurs. Calquer le temps de travail sur celui des élèves est donc le fruit d’un consensus. «Une mesure très intéressante », selon François Testu, chronobiologiste et professeur de psychologie à l’Université de Tours. «Les travaux menés prouvent que l’adéquation de l’emploi du temps des parents et celui des enfants profite à ces derniers ». Reste que la mesure paraît difficilement transposable en France. « Cette expérimentation serait inapplicable pour les métiers du commerce, de la restauration, du bâtiment...», déplore Marlène Schiappia, fondatrice de Maman travaille*, un réseau dédié aux mères actives. « Sans parler de la culture du présentéisme, très forte en France ». Une suggestion pour la conférence sur les rythmes scolaires prévue en juin prochain ?
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