Le 8 Mars, c’est tous les jours !
Pote à Pote : Quelles sont les actions entreprises sur Amiens pour agir contre les violences faites aux femmes?
Maryse Lion-Lec : Il existe un certain nombre d’actions menés à la fois par la mairie et par des associations. La ville a fait construire un certain nombre d’appartements pour permettre aux femmes de sortir des violences. Certains sont par exemple gérés par des associations. Il en existe sur la Villenne. Nous avons actuellement un projet de maison relai sur Amiens, qui devrait ouvrir très prochainement pour aller plus loin, continuer sur cette lancée. Sur le plan juridique, des permanences d’avocats ont et continueront d’avoir lieu gratuitement tous les jeudi à la Maison pour l’Egalité.
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre 2010, la ville a organisé un certain nombre d’actions de prévention et de sensibilisation dans les lycées et internats de l’agglomération amiénoise. Nous avons fait intervenir les policiers municipaux et de nombreuses associations féministes. Les policiers se sont occupés de la partie juridique, ils ont parlé de la nécessité de porter plainte et de ne pas se taire en tant que témoin. Les associations présentes ont organisé des séances de théatre-forum dont le but était de casser la banalisation des violences faites aux femmes et d’en finir avec les idées reçues du genre : « si elle se fait frapper, c’est qu’elle le veut bien.
PàP : Que pensez-vous de notre proposition de créer un centre d’accueil dédié aux femmes victimes de violences dans chaque agglomération de plus de 30.000 habitants?
M.L.-L.: Je pense que c’est une excellente proposition pour lutter contre les violences faites aux femmes. Vous savez, je pense que la journée du 8 mars, cela devrait être tous les jours et que tout outil pour lutter contre les violences est bon à prendre. Toute l’équipe municipale est très engagée sur la question des violences faites aux femmes. Il s’agit d’une des priorités du maire. Sur Amiens, nous avons un certain nombre de centres d’accueil, dont certains, uniquement pour les femmes. Au-delà de l’hébergement d’urgence, nous avons également pour but de leur permettre de trouver des logements pour qu’elles puissent se reconstruire. Pour ces femmes, retrouver un logement autre qu’un logement d’urgence ou associatif, surtout quand elles ont des enfants peut s’avérer être un véritable parcours du combattant. En tant qu’administrative de l’OPH d’Amiens, j’appuie leurs demandes d’appartements en HLM. En plus de leur permettre de refaire leur vie, cela permet de libérer des places en logements provisoires qui serviront à sortir d’autres femmes des violences qu’elles subissent.
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