Crèches : pas de bébés à la consigne !
On croyait les chérubins protégés et choyés dans les structures d’accueil mais depuis la publication du décret assouplissant les conditions d’accueil dans les crèches et haltes garderies, c’est fini.
Tout s’est effondré pour le personnel de la petite enfance et les parents, lorsqu’un décret réduisant la qualité d’accueil et de gestion des enfants fut présenté en février dernier au conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Malgré les manifestations et journées de grève des mois de mars et d’avril, menées par le collectif d’associations «pas de bébé à la consigne» et les syndicats rien n’y a fait. Les bébés n’auront pas de traitement particulier.
A eux les joies de la dégringolade de leur mode de garde à la française. Couches contre couches, à la queue leu leu devant les toilettes, c’est à qui crie le plus fort pour se faire entendre du personnel. Quant aux parents, il faudra débourser pour obtenir des places dans des structures pour les bourses pleines ou être angoissé de ne pouvoir s’adresser au personnel indisponible car sous qualifié ou débordé. Depuis le 8 juin, jour de publication du décret, c’est tout un système reposant sur la qualité et non sur les chiffres qui vient de s’effondrer.
Les crèches et autres étaient déjà bondés à hauteur de 10%, désormais, les établissements pourront faire comme les compagnies aériennes qui font du surbooking et accepter qu’il y ait un débordement de 20% de la capacité d’accueil et de gestion des structures. A cela s’ajoute, la diminution du nombre de personnes qualifiées : de 50% du personnel qualifié, il n’en faudra plus que 40%.
Et que dire des formations qui passent de 60h à 30H pour les assistantes maternelles ou des nouveaux « jardins d’éveil » où un adulte pourra s’occuper de 12 enfants voire plus au lieu de 8 enfants en crèche...Que nous retournons 40 ans en arrière : au temps des balbutiements matière de mode garde des bambins. Le vintage est bon en matière de mode, mais les français accepteront-ils qu’il en soit ainsi en matière d’éducation ? Nos enfants nous le diront ...mais il sera peut- être trop tard.
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