Quartiers : vivement le printemps !

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Avec la crise, le taux de chômage des jeunes dans les quartiers aurait atteint 40 % selon les chiffres annoncés par la Ministre de la jeunesse et des sports.

Afin de combattre ce chômage qui nous indigne tous, le gouvernement compte sur les associations implantées dans les quartiers en ZUS pour recruter notamment des dizaines de milliers de jeunes en emplois d'avenir dès 2013. C'est une louable intention mail il pourrait s'agir d'un véritable marché de dupes quand on connaît l'immense pauvreté de ces associations victimes des baisses de financement décidées par le gouvernement précédent. Nous avions déjà alerté la nouvelle majorité sur l'enjeu de rétablir de manière préalable des moyens aux associations d'éducation populaire qui rétablissent du lien social et de la solidarité dans les quartiers. Celles-ci, qu'il s'agisse de centres sociaux, d'associations d'insertion, d'associations socio-culturelles ou sportives voudraient bien recruter ces jeunes qui ont violemment envie d’agir, d’apprendre, de travailler. Mais elles ne peuvent procéder à ces recrutements tan que les moyens d’action et d’encadrement ne leur sont pas augmentés de manière significative et pérenne.

 

La baisse du chômage de masse dans les quartiers populaires passe aussi par la lutte contre le décrochage scolaire qui frappe majoritairement les jeunes inscrits en lycées professionnels. Le Président de la République, s’est engagé à Grenoble, lors de ses vœux à la jeunesse à mobiliser les Ministère de l’éducation nationale contre ce fléau et à s’attaquer aux discriminations raciales que subissent de nombreux jeunes dans l’accès aux stages. Pourtant concrètement les moyens et directives n’ont toujours pas été débloqués pour garantir des stages qualifiants à tous les lycéens en formation de type CAP et bac Pro sans discrimination.

 

La résorption des inégalités entre territoires et entre établissements scolaires est une promesse qui doit être réalisée même en période de crise parce qu’il ne s’agit pas de générosité ou de charité vis-à-vis des habitants des quartiers sensibles mais de justice sociale pour rétablir l’égalité de traitement.

 

En même temps, l’enjeu n’est pas simplement dans le redéploiement de moyens pour les quartiers populaires. Certaines politiques qui ne coûtent rien à l’Etat permettraient de résorber une grande partie du chômage et de l’exploitation des habitants des cités. C‘est le cas de l’ouverture des emplois publics fermés aux non-européens. Ainsi nous attendions une politique offensive contre les discriminations que subissent des millions de nos concitoyens à raison notamment de leur sexe, de leur origine, de leur nationalité ou de leur religion. Cette politique a été tellement discrète jusqu’à ce jour que certains ont même cru qu’elle avait disparu des priorités s de la nouvelle majorité. La déception grandit de la part des associations et syndicats indignés par le racisme, mobilisés en solidarité avec les immigrés, contre les discriminations qui avaient persisté sous la droite décomplexée. Nous réclamons toujours la régularisation des travailleurs sans papiers dont le sort n’a pas été résolu par la récente circulaire du Ministre de l’intérieur. Nous demandons aux ministres de la justice, de l’égalité des territoires, de l’éducation, de l’intérieur, de l’emploi, de la jeunesse, de la ville, de la culture etc., de prendre des mesures significatives dans la lutte contre le racisme et les discriminations raciales. Cette lutte profondément républicaine, loin de diviser les Français comme le pensent les timorés permettrait de rétablir la cohésion nationale et de faire reculer l’extrême droite.

 

Pour nous faire entendre, nous devons donc continuer à nous rassembler avec tous ceux qui veulent construire une France plus juste, plus solidaire, plus égalitaire. C’est pourquoi, avec le réseau national des Maisons des potes (cf. dossier Tour de France), nous maintenons la dynamique unitaire que nous avons engagée avec les associations : les syndicats, les entreprises, les partis politiques, les élus locaux, parlementaires et ministres qui veulent faire de l’égalité une réalité et que vous retrouverez dans ce numéro de Pote à Pote.

 

Retrouvons-nous les 23, 24 et 25 mais prochains à Paris aux universités de printemps des maisons des potes.

 

Soyons réalistes, exigeons l’impossible !

 

 

Samuel Thomas