Interview : Angélique Chargelegue

Pote à Pote : Pourquoi prendre part à l’aven- ture nouvelle Cour, pour ceux qui la diri- gent ?

 Angélique Chargelegue : En ce qui me concerne, le manque d’intérêt intellectuel dans mon précédent poste. J’avais envie de plus de fond. Je suis partie également du constat que le milieu de la publicité était essentiellement, catholique, blanc. Et donc complètement déconnecté de la société française d’aujourd’hui. Je ne suis pas sûre que les actuelles campagnes de publicité parlent au plus grand nombre. Je le répète, elles ne sont pas le reflet de la société. Cela faisait un moment que je suivais de loin le travail de Nouvelle Cour. J’ai donc logique- ment fini par rejoindre l’agence.

TF1 et TBWA comme parrains, c'est un choix étonnant non ?

Non, pas tant que cela. Ils font beaucoup de choses contrairement à ce que l’on pense. TF1 a monté une fondation, elle aide des jeunes talents issus des quartiers à intégrer le monde de l’audiovisuel. Nicolas Bordas de TBWA est également très impliqué dans les projets diversité, développement durable. D’ailleurs, ces parrains nous ont aidé à trouver des gros clients qui nous font maintenant confiance.

Est-ce que ce n’est pas devenu un outil marketing que parler de diversité ?

Non, en tout cas pour nous, ce n’est pas vrai. Sinon, on serait implanté à Issy-Moulineaux, et non pas à la Courneuve. Quand on parle de diversité, on est dans le mélange des profils. Ce n’estpas seulement ethnique, ce sont des parcours différents, des milieux socio-culturels différents.

Vous offrez une première expérience aux titulaires du bts com- munication du lycée Jacques brel. mais que deviennent ensuite les jeunes passés par nouvelle Cour ?

 Ils ne sont pas lâchés dans la nature. Ils ne partent pas tant qu’ils n’ont pas retrouvé autre chose. Et ils ne partent pas non plus si c’est moins bien... L’idée est qu’ils nous quittent pour un cdi avec un meilleur salaire ou pour une superbe opportunité dans une super boite (rires).

Propos recueillis par Zina rajhi