Michel SOKOLOFF (FN) condamnée pour injure à caractère raciste !
Le vendredi 18 juillet 2014, Michel Sokoloff (FN) avait affiché à sa fenêtre un panneau rédigé à la main sur lequel apparaissaient les inscriptions « J’aime la guenon, pas Taubira ». Ces inscriptions étaient inscrites en trois couleurs : bleu, blanc, rouge avec un drapeau de la France dessiné dans un angle de l’écriteau.
« Agir pour l’égalité » avait alors porté plainte le 5 mai 2015 auprès du Procureur de la République en démontrant que les écrits affichés revêtaient un caractère injurieux de par l’outrageante comparaison animalière remettant en cause l’humanité de la personne visée. La plainte mettait aussi en évidence que ces écrits revêtaient un caractère d’injure à raison de l’origine, de l’appartenance à une ethnie, une race des personnes visées. Le propos litigieux fait en effet appel à une comparaison raciste qui date de l’époque coloniale, celle d’assimiler les personnes de race noire à des singes, afin de les déshumaniser. En visant une femme de race noire, Madame la Ministre Taubira, par ces propos, c’est l’ensemble des personnes de race noire qui ont été injuriées.
Le mardi 31 mai 2016, Michel Sokoloff comparaissait au tribunal correctionnel de Villefranche sur Saône pour injure publique envers un particulier en raison de sa race ou de son origine. Pour sa défense, il a affirmé que ce panneau était une réaction à l’affaire Anne-Sophie Leclère, ex-candidate du Front national aux municipales à Rethel, condamnée le mardi 15 juillet 2014 pour injure à caractère racial et provocation à la haine raciale. Pour M. Sokoloff, ses écrits n’étaient pas une comparaison de Mme Taubira à l’animal mais plutôt un souhait de « dissocier les deux ». Or c’est sur le point de la comparaison que cet ancien candidat FN aux élections départementales de mars 2015 a été condamné par le tribunal, éloignant alors l’idée que la plainte aurait été « politique » car déposée pendant les élections « au moment de la campagne ». Il devra payer une amende de 800€ dont la moitié avec sursis.
« Agir pour l’égalité » s'est félicité bien évidemment de cette condamnation de Monsieur Sokoloff, qui épouse les combats quotidiens de l’association.
La rédaction
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