Être acteur du quartier

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Lundi, 15 Août, 2011
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Pote à Pote a rencontré pour ses lecteurs Patrick Clermont et Ali Ahamed, de la Maison pour tous Penhars à Quimper. Avec sept structures, ils ont monté une école intercommunale de Hip Hop, dont Ali est le professeur permanent. Et à la surprise générale, cette initiative, prévue à la base pour quelques heures par semaine, attire aujourd'hui près de 230 jeunes pour plus de 22 heures par semaine, nous indique le professeur de danse. 


Patrick Clermont est plutôt fier de sa réalisation : « Nous avons développé, sur l’’ensemble des communes sur lesquelles nous intervenons, un parcours, qui permet aux jeunes d’’évoluer en fonction de leur niveau et non plus seulement en fonction de leur âge ou type de danse. » Et la recette marche puisque comme l’’indique Ali, à la fin du parcours, « les élèves partent pour leur scolarité, mais certains s’’orientent vers d’’autres structures » qui les font évoluer dans les strates supérieures de la danse, voire même la profession de danseur. Cette structure est « accompagnée dans cette démarche d’’un point de vue administratif par le conseil général du Finistère et la mairie de Quimper. » selon les mots de Patrick.

 

Mais celle-ci, qui ne demande à se développer, est confrontée aux difficultés des baisses des subventions : « Une des questions que l’’on se pose aujourd’’hui, c’’est : « Comment développer ? » sachant que le salarié actuel est à temps plein. Nous serions donc obligés de seconder son emploi. Mais les aides publiques sont aujourd’’hui en décrue, ou en stagnation. » Pourtant, l’’école correspond bien à la mission d’’éducation populaire des « Maisons Pour Tous » : mobiliser la population autour des aspects artistiques qui sont susceptibles de les intéresser. Patrick Clermont nous indique : « Ici comme dans beaucoup d’’autres régions de France, l’’intérêt des jeunes des moins jeunes pour la culture hip hop s’’est fortement révélé. Un intérêt pour les formes d’’expression et d’’appropriation culturelle qu’’elle soit dansée, graphée, chantée… »

 

Le résultat, c’’est que le quartier assiste majoritairement aux évènements hip hop. Et les jeunes qui viennent prendre des cours, se disent que « Avant, ils étaient spectateurs de la vie du quartier, maintenant ils en sont les acteurs. » Et c’’est Ali Ahamed qui le dit. Chaleureuses félicitations et encouragements !

 

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