(Extrême) droite

Depuis les années 80 la droite dite «républicaine» glisse lentement mais surement vers un discours xénophobe, vers un discours extrémiste. Il existe depuis toujours des groupuscules, au sein du parti majoritaire de droite (UDF, RPR, UMP), qui prônent un discours toujours plus dur. Cette droite est aujourd’hui représentée par le mouvement «Droite populaire» composé, entre autre, par Thierry Mariani, Lionnel Luca, Christian Vanneste et qui réunit pas moins de 44 députés. Malheureusement le discours de ce mouvement tend à prendre de l’ampleur au sein de la majorité présidentielle.
Dès 1985, le futur Président Chirac déclarait, à propos de Jean-Marie Le Pen, «Il répète certaines choses que nous pensons, un peu plus fort et mieux que nous, en termes plus populaires. […]». En 1988, il récidive en affirmant : «Si je ne peux pas l’admettre [la multiplication des réactions racistes et xénophobes], je peux le comprendre».
Enfin, en 1991, il déclarera «Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d’or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou». Nous y sommes, le mythe de l’immigré vivant sur le dos de l’État, des contribuables, est né et, comme le juif qui contrôle la finance mondiale, il restera ancré dans les mentalités.
Le problème c’est que ce discours, que l’on aurait pu qualifier de dérapage, va trouver un écho dans la classe politique et il va devenir le leitmotiv des gouvernements de droite...
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