La Tunisie, le pays du soleil glaçant

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Lundi, 14 Février, 2011
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«Le monde a été pris de court et a regardé ébahi, un peuple reprendre son destin en main et reconquérir sa dignité. Une révolution tunisienne. Ni islamique, ni militaire, ni idéologique.» Par Hejer Charf, cinéaste canadienne d'origine tunisienne.

«Ne ressent la brûlure de la braise que celui qui marche dessus», dit un proverbe tunisien. La Tunisie était le pays du soleil glacial et des plages lisses étouffant les cris d'un peuple meurtri. Une dictature bénie par les gouvernements occidentaux qui ont prescrit que toute terre arabo-musulmane est une zone incompatible avec la démocratie et les libertés. Une menace islamiste pour la paix des civilisations avancées.

De longues années d'humiliation, de népotisme, de peurs innommables et un immolé par la misère ont donné la puissance de feu à une jeunesse tunisienne résolue à vivre la tête haute. Ils ont envahi les rues, bravé les balles en criant «La liberté ou la mort». Le monde a été pris de court et a regardé ébahi, un peuple reprendre son destin en main et reconquérir sa dignité. Une révolution tunisienne. Ni islamique, ni militaire, ni idéologique.

Une révolution qui appartient aux manifestants, à ceux qui ont gueulé «Dégage». Conscients de la force et de la vulnérabilité de leur acquis, les Tunisiens ne baissent pas la garde. Les protestations continuent pour rejeter le gouvernement provisoire qui porte l'empreinte du général Ben Ali et symbolise son ignominie. Laminée par la répression, la prison et la clandestinité, l'opposition est actuellement incapable de gouverner. Face au vide politique, le pays a certes besoin d'union nationale, d'une période transitoire pacifique et structurée. Mais jusqu'où peut aller le compromis ?

Est-il possible d'ignorer, de vite colmater le fossé de sang et de larmes ? Plusieurs ministres-clé de l'ancien régime sont encore en place, dont celui de l'Intérieur. Ce même ministère baptisé de la «terreur» –j'y ai goûté aussi– organisera les premières élections démocratiques de l'Histoire de la Tunisie ! Quand bien même le gouvernement par intérim clame son innocence, le symbole est lourd et la machine du pouvoir reste gangrenée par cinquante ans de corruption électorale, d'autocratie. Les caciques du parti unique promettent soudainement –promesse formulée par leur chef avant sa fuite à Djeddah– la transparence, la pluralité, l'ouverture aux voix dissonantes. Ils exhibent leurs petites pattes blanches et ne daignent même pas battre leur coulpe.

Les despotes ont la dent dure et le réflexe bien ancré: ils tournent le dos au « Non » massif que leur adresse le peuple et s'accrochent au pouvoir, leurs mains «propres» engluées dans les fauteuils.

Les Tunisiens n'ont plus peur. Ils sont désormais LIBRES et ont rendez-vous avec leur Histoire. Le réfugié Zine el-Abidine Ben Ali et ses sbires sont la page sombre du pays que rien et personne ne pourraient blanchir.  

Les paroles longtemps oubliées, de l'hymne national résonnent aujourd'hui dans toute la Tunisie.

Lorsqu'un jour, le peuple aspire à vivre

Le destin se doit de répondre !

Les ténèbres se dissiperont !

Et les chaînes se briseront !

 

Najet Mizouni

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