Rwanda : l’histoire d’un génocide

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Lundi, 16 Août, 2010
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Il y a 16 ans, se produisait au Rwanda, un des pires crimes du 20e siècle: le génocide des tutsi et des Hutu s’opposant à l’idéologie génocidaire. D’avril à juillet 1994, plus d’un million de victimes fut massacré dans les conditions les plus abominables.


(source image : e-s-g.blogspot.com)

Le génocide des Tutsi fut un acte prémédité et longuement réfléchi. La quasi totalité des représentants militaires et politiques, du préfet, aux conseillers communaux en passant par les bourgmestres furent mobilisés pour concevoir et mettre en exécution la «solution finale ». En effet, en 1994, le pouvoir étatique n’en est pas à son premier essai. Une série de massacres périodiques a déjà été perpétrée sur l’ethnie minoritaire Tutsi (voir encadré).

Ces crimes, pour certains qualifiés de « travail collectif respectable » par les autorités, ont préparé le génocide des Tutsi. Habituée à l’impunité totale, la population Hutu fut transformée en une véritable machine à exterminer tous les Tutsi alors surnommés « cafards ». Par ailleurs, afin de faciliter sa mise en oeuvre, des listes désignant ceux qui devaient mourir furent établies en amont. Une milice appelée « Interahamwe » rassemblant la jeunesse du parti du président Habyarimana au pouvoir, fut créée, entrainée et armée. Elle jouera un rôle moteur dans l’exécution du génocide.

Le soir du mercredi 6 avril 1994, l’avion transportant le Président du Rwanda Juvénal Habyarimana et celui du Burundi est abattu par un missile. Cet assassinat donna le signal du début du génocide des Tutsi. Seulement quelques heures après, les génocidaires éliminèrent les principaux opposants démocratiques Hutu. Dans la capitale Kigali, les Interahamwe installèrent des barrages sur toutes les routes et les massacres des Tutsi et de tous ceux qui refusaient de coopérer débutèrent.

La Radio-Télévision Libre Mille Collines baptisée « Radio- télé la mort » ou « Radio machettes » exhorte ouvertement la population Hutu au nettoyage ethnique. Elle indique les endroits où se trouvent encore des Tutsi vivants, tout en félicitant ceux qui « travaillent » bien. Aucun Tutsi ne devait survivre. « La génération suivante de Hutu ne devait pas savoir à quoi ressemblait un Tutsi », disait-on.

Sur tout le territoire du pays, la traque des Tutsi ne connaissait plus de limites : des forêts furent brûlées, les chiens envoyés à la chasse. Chaque espace de marais, de collines, de vallées fut sillonné, à la recherche du moindre survivant. Les femmes et les enfants, symboles de la maternité et de l’innocence, furent impliqués dans cette frénésie.

Les bourreaux munis de machettes, gourdins cloutés, houes, s’appliquant à infliger aux victimes la plus grande souffrance : des femmes enceintes furent éventrées, des bébés jetés contre les murs, des hommes torturés à mort, découpés en morceaux. Certains furent enterrés vivants, d’autres durent payer pour être tués par balle. Les femmes n’étaient pas seulement violées mais elles étaient aussi torturées jusqu’au plus profond de leur intimité avant leur mise à mort.

Les églises devinrent le théâtre désolant d’abattoirs. Certains hauts responsables de l’église catholique se sont rendus coupables en supervisant avec les autorités militaires et politiques l’exécution du génocide. D’autres, toutes confessions confondues ont tué, dénoncé, rompu le serment de célibat en violant des femmes.

Cette campagne d’extermination des Tutsi a été commise au su et au vu de la communauté internationale. Quant aux Nations Unies, elles ont préféré fuir et abandonner les populations civiles Tutsi à une mort certaine. D’aucuns diront plus tard qu’ils n’avaient pas saisi la gravité des choses et demanderont pardon. Certains reconnaîtront seulement « de graves erreurs d’appréciation », d’autres encore persisteront dans l’aveuglement et la haine, continuant de nier l’indéniable.

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Dates

1959: premiers massacres de tutsi faisant 20 000 morts.

1961- 1962: Nouvelles montées des violences anti-tutsi et exil de dizaine de milliers de personnes.

1963: « petit génocide » de Gikongoro au sud du pays organisé par le président de l’époque, 200 000 tutsi prennent le chemin de l’exil.

1973: Nouvelles vagues de persécutions. expulsion des tutsi de l’administration et du système éducatif.

1er octobre 1990: première attaque depuis l’ouganda, du Front patriotique rwandais (Fpr), force militaire créée par les exilés rwandais

8 octobre 1990: assassinat d’un millier des Bahima, un clan tutsi de l’umutara dans le nord

11 - 13 octobre 1990: massacre des tutsi de Kibilila au Nord du pays

Janvier - février 1991: 2 000 Bagogwe, autre clan tutsi habitant la province d’origine du président habyarimana, subirent le même sort,

Mars 1992: Nouveaux massacres à Kibilila et dans le Bugesera au sud du pays,

Avril- juillet 1994 : le génocide des tutsi et des hutu opposants.

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