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10 mai : la commémoration après les débats
Pour la cinquième année de commémoration de la fin de l’esclavage, le 10 mai, une marche a eu lieu à Paris, au départ de la Place du Champ de Mars, à 11h00. Mais avant d’en arriver là, que de débats... Alors Président de la République, Jacques Chirac choisit la date du 10 mai sur proposition du comité pour la Mémoire de l’esclavage, présidé par Maryse Condé.
Elle fait référence à la loi Taubira, adoptée le 10 mai 2001, qui reconnaît l’esclavage comme « crime contre l’humanité ». Mais beaucoup d’associations et élus défendaient plutôt le 23 mai. En 1998, à cette date, 40 000 Français originaires des DOM avaient défilé à Paris à la mémoire des esclaves. Une proposition écartée par le Comité Condé au motif que « cette date n’avait pas acquis une portée universelle ».
C’est en 1794 que la Convention abolit l’esclavage, jugé contraire aux valeurs défendues par la Révolution. Mais en 1802, Napoléon le rétablit pour des motifs économiques. Il faut attendre 1848 pour que l’esclavage soit de nouveau interdit, grâce à Victor Schoelcher. Nommé en mars 1848, à 44 ans, sous-secrétaire d’État aux colonies, il parvient à faire signer un décret d’abolition le 27 avril 1848 qui dénonce que «l’esclavage est un attentat contre la dignité humaine. (...) il est une violation flagrante du dogme républicain : «Liberté, Égalité, Fraternité». Devant le refus du gouvernement d’indemniser les anciens esclaves, il démissionne puis devient député de la Guadeloupe et de la Martinique.
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