Femmes d’Europe en marche

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Vendredi, 22 Novembre, 2013
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Un mouvement féministe structuré au-delà des frontières européennes, voilà ce que Christiane Marty d’Attac et quelques Européennes ont tenté de construire en 2013. Une marche pour dire que l’austérité, ça suffit et pour apprendre que l’émancipation passe par un changement de société.

 

De quoi parlons-nous lorsque nous parlons de la marche européenne des femmes ?

 De plusieurs initiatives mais elles sont toutes liées à la situation que nous vivons. En septembre dernier, il y a eu une marche européenne des femmes contre l’austérité. Elle a coïncidé avec le mouvement contre le pacte budgétaire en France qui découle des mises en œuvre au niveau européen d’une politique libérale. Cette marche faisait suite à un appel des femmes européennes contre l’austérité initié par des associations féministes, des partis, des élus. Nous avons même obtenu que notre cortège défile en tête de la manif contre l’austérité du 30 septembre 2012. Un symbole fort qui a souligné l’impact négatif des politiques libérales sur les plus démunis. En novembre dernier, il y a aussi eu le Forum européen de Florence (Florence 10+10) durant lequel les mouvements féministes de plusieurs pays européens (Belgique, France, Hongrie, Portugal, Italie, etc…) ont organisé un atelier autour du droit des femmes qui a eu beaucoup de succès et a réuni plus de 200 personnes (voir article ci-contre, ndlr).

Mais nous avons surtout organisée une tournée des militantes féministes européennes en France. Nous étions cinq à six femmes de différents pays européen avec une Grecque, une Belge, une Anglaise, une Hongroise à nous relayer dans une dizaine de villes de France pour des débats. Nous avons été localement soutenues par des associations féministes, des syndicats, des collectifs unitaires constitués au moment de la protestation sur les retraites. Nous avons ainsi pu témoigner des impacts de l’austérité dans nos pays respectifs. Nous souhaiterions organiser une telle tournée dans d’autres pays européens mais la mobilisation est compliquée car les conditions de vie sont très difficiles, notamment en Grèce et Espagne. Et le mouvement féministe reste informel au niveau européen comme beaucoup de choses dans les mouvements sociaux ou altermondialistes.

 

 

Concrètement, qu’avez-vous obtenu ?

Le but n’était pas tant d’obtenir quelque chose ou de faire reculer le gouvernement que d’informer, le plus longuement possible, des graves conséquences des politiques d’austérité sur les femmes. J’ai pu constater que nombre d’hommes se demandaient pourquoi les femmes sont frappées plus durement. Ce sont des conséquences auxquelles on ne pense pas toujours. Même parmi les militants, cette réalité n’est pas une évidence. Notre but n’était pas de victimiser les femmes mais de faire en quelque sorte de l’éducation populaire. Montrer l’injustice des politiques d’austérité qui ont des conséquences plus graves sur les femmes, déjà en situation inégalitaires structurellement. Ce constat aide à proposer des alternatives.

 

 

Justement, quelles sont ces alternatives ?

 Nous sommes pour un projet d’orientation européen générant une activité visible socialement en créant de l’emploi non délocalisable. Plutôt que de couper dans les aides sociales, nous proposons au contraire de nous appuyer sur des besoins sociaux et environnementaux non-satisfaits. Souvent, les femmes qui souhaiteraient avoir un emploi n’ont pas de solution de garde pour leurs enfants, ou bien elles ont des proches en situation de dépendance les obligeant à réduire leur activité professionnelle. Elles deviennent « inactives » du fait d’une pénurie de solutions. En France la situation est moins grave qu’en Allemagne où l’on doit choisir entre un enfant et un métier, mais elle est largement en-deçà des besoins qu’on estime à 500 000 places de crèche. Tout en sachant que s’il devait y avoir une place de crèche pour chaque enfant, c’est 1 200 000 places qu’il faudrait. Ces besoins non-satisfaits continuent d’alimenter l’inégalité homme/femme. Il faudrait au contraire initier un grand plan d’innovation qui permettrait la reconversion de l’industrie. Il en va de même pour le logement. Penser une transition énergétique en matière de remise aux normes, d’isolation et réadapter l’offre industrielle. Comment le finance-t-on ?, me demanderez-vous. Commençons par abolir la loi qui empêche les Etats d’emprunter aux banques centrales contre de faibles intérêts ! Il faut lutter contre cette Europe libérale qui a recours aux marchés financiers. On peut imposer que ça se passe différemment.

 

 

Propos recueillis par Christine Chalier

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