AFASE, une affaire de femmes
Ils passent la tête dans son bureau, pour dire simplement bonjour ou pour régler un problème avec la CAF. A L’AFASE, femmes, mais aussi hommes et enfants viennent pour des cours d’alphabétisation, une aide aux devoir ou à la recherche d’emploi, des vacances en famille à la campagne ou des chantiers de solidarité à l’étranger.
L’AFASE, c’est le dernier bébé de Kya Dembelé. Il est né de sa mobilisation pour les primo-arrivants dans les années 70. Une expérience qu’elle a elle-même vécue en provenance du Mali dix ans plus tôt. Mais une fois mariée et mère de famille, et à force de volonté, elle a repris ses études jusqu’à être titulaire d’une maîtrise en économie politique.
« Mon militantisme pour les femmes, c’est une base. Dans les mouvements estudiantins, nous étions entre femmes pour plaider les causes de ceux qui venaient étudier. » Elle crée d’abord un Centre d’échange et de rencontre des femmes africaines avec trois amies dans le 19ème à Paris. « Nous faisions tellement de choses que les gens étaient obligés de savoir que nous existions. Mais à Paris, on ne pouvait pas atteindre tout le monde. » D’où l’idée de s’implanter à Sarcelles dès 1986.
La référence aux femmes africaines qui donne son nom à l’association est d’abord un hommage à toutes ces femmes qui transportent leur foyer et en sont l’essentiel pilier. Celles qui construisent et tissent une vie solide à leurs enfants malgré les difficultés de l’exil, de l’isolement. Chaque petit pas est aussi la victoire de Kya Dembelé.
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